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En France, "pas de place pour la burqa" estime Sarkozy

Dans son discours consacré à l’identité nationale à La-Chapelle-en-Vercors, Nicolas Sarkozy s'est élevé contre le voile islamique intégral. Pour le chef de l’Etat, "la France est un pays où la femme est libre, un pays où il n'y a pas de place pour la burqa". Une prise de position qui intervient alors qu'une commission d'information parlementaire planche depuis cet été sur le port de la burqa et du niqab en France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©Reuters)

Le président de la République a redit cet après-midi son opposition au voile islamique. Pour Nicolas Sarkozy, “ en France, il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme. La France est une terre de liberté et d'égalité. La France est un pays d'émancipation où chacun aspire à s'élever selon ses talents, ses mérites, son travail, où la femme est libre. La France est un pays où l'Eglise est séparée de l'Etat, où les croyances de chacun sont respectées,” a souligné le chef de l'Etat dans la Drôme.

Il a estimé que “la France ne demande à personne d'oublier son histoire ou sa culture. Mais elle demande à ceux qui veulent lier leur sort au sien de prendre aussi son histoire et sa culture en partage. La France ne se pense pas comme une juxtaposition de communautés ou d'individus. La France n'est pas seulement une
communauté d'intérêts. Devenir Français c'est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs, à des moeurs”.

Un discours surprenant

_ Les propos de Nicolas Sarkozy aujourd’hui sont pour le moins inattendus.

On se souvient notamment de ses paroles à Rome en décembre 2008. Le président avait pris ses distances la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Il avait déclaré : “la laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû”. A l’époque, il ne sous estimait pas“ l'importance de l'aspiration spirituelle ”.

Le 22 juin dernier, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, le président français avait déjà déclaré que la burqa est un signe “d'asservissement” de la femme et “ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République”.
_ Le lendemain, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale a décidé la création d'une mission d'information sur le port de la burqa et du niqab en France.

Mikaël Roparz, avec agences

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