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Maltraitance : des associations appellent Emmanuel Macron à mieux protéger les enfants

Huit structures ont adressé au président de la République une lettre ouverte demandant, notamment, l'arrêt des sanctions disciplinaires du Conseil de l'ordre contre les médecins qui signalent des faits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Photo d'illustration. Huit associations appellent Emmanuel Macron à "corriger les dysfonctionnements" de la protection des enfants victimes de maltraitances et d'inceste dans une lettre ouverte, le 31 mai 2022.
 (MAXPPP)

Il faut "corriger les dysfonctionnements" de la protection des enfants victimes de maltraitance et d'inceste. C'est ce que réclament huit associations de protection de l'enfance, de professionnels ou de mères à Emmanuel Macron dans une lettre ouverte consultée mardi 31 mai par l'AFP. Ces structures – CDP Enfance, Reppea, Protéger l'enfant, Peau d'Âme, #WeToo, Prévenir et Protéger, Collectif Enfantiste, Innocence en danger – demandent "que chaque fois que les termes 'syndrome d'aliénation parentale', 'aliénation parentale' (...) sont utilisés par un juge ou par un expert, une contre-expertise soit systématiquement effectuée et que la décision finale soit prise de façon collégiale".

Mis au point par le très controversé psychiatre américain Richard Gardner, le "syndrome d'aliénation parentale" (SAP) prête à l'un des parents l'intention de manipuler son enfant pour écarter l'autre parent. Non reconnu officiellement, il est évoqué lors des procédures judiciaires et, selon les associations, est utilisé pour discréditer la parole de l'enfant qui évoque des faits incestueux.

"Un faible taux de signalements par les médecins"

Par ailleurs, les associations signataires demandent que "le Conseil de l'ordre des médecins ne puisse plus exercer de sanction disciplinaire pour immixtion dans la vie familiale contre les médecins auteurs de certificats médicaux dans de tels contextes". "La crainte de ces sanctions participe au faible taux de signalements effectués par les médecins", justifient-elles, alors que selon la Haute Autorité de Santé, 5% seulement des signalements pour maltraitance émanent des médecins. Cela intervient alors que le Conseil d'Etat a annulé, lundi, l'interdiction provisoire d'exercer la médecine infligée par l'ordre des médecins à une pédopsychiatre de Toulouse, Eugénie Izard, pour avoir signalé des suspicions de maltraitance à un juge des enfants.

Les adultes cherchant à protéger les enfants victimes de maltraitance et d'inceste "se heurtent très souvent à un mur d'attaques virulentes de la part du Conseil de l'ordre des médecins et de l'institution judiciaire, dispositifs pourtant chargés de la protection de l'enfance", estiment les associations.

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