Cet article date de plus de deux ans.

Pornographie : le gouvernement saisit la justice contre Omegle, une messagerie vidéo prisée des adolescents

Ce site web américain de messagerie instantanée anonyme permet à des inconnus de discuter via caméra interposée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La page d'accueil de la plateforme de discussion aléatoire Omegle. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Le secrétaire d'État chargé de l'Enfance va signaler à la justice des faits d'exposition des mineurs à la pornographie et à la pédocriminalité sur Omegle, une plateforme de messagerie américaine très prisée par les collégiens, a annoncé son cabinet mercredi 27 avril. Ce site web américain de messagerie instantanée anonyme permet à des inconnus de discuter via caméra interposée.

Cette décision fait suite à la publication par le site Kool Mag, un magazine en ligne de parentalité destiné aux pères, d'une enquête dénonçant la présence d'exhibitionnistes d'âge mûr sur cette plateforme très fréquentée par des jeunes.

Le fondateur de Kool Mag, Baptiste des Monstiers, raconte avoir surfé sur le site un mercredi après-midi et y avoir rencontré des dizaines d'enfants et d'adolescents âgés de 9 à 15 ans, à la recherche de nouveaux copains. Il y a vu aussi, susceptibles d'entrer en contact avec ces enfants, "des dizaines d'hommes qui se masturbent, qui s'exhibent, certains déguisés en femmes portant des sous-vêtements féminins".

Un site qui existe depuis treize ans

Accessible sur ordinateur et sur téléphone, le site demande juste à l'utilisateur de confirmer qu'il a plus de 13 ans, sans le vérifier. Lancé en 2009, Omegle attire depuis le confinement un nombre de plus en plus important de mineurs et compte un million de visiteurs en France par mois, selon Kool Mag.

"De nombreux youtubeurs proposent à leurs fans de leur parler directement sur le site Omegle. En gros : 'Je me connecte, venez et avec un peu de chance, on va se croiser'. Une sorte de grande roue de la fortune sur laquelle on peut rencontrer des dizaines de détraqués et d'exhibitionnistes qui traînent sur le site", accuse Baptiste des Monstiers. 

Dans les "règles de communauté" publiées sur son site en anglais, Omegle affirme que "la nudité, la pornographie et les comportements et contenus sexuellement explicites sont interdits" dans les sections de ses services soumis à modération.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.