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Vidéo 7 questions auxquelles les femmes enceintes en ont marre de répondre

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Est-ce que je peux toucher ? T'as pris combien de kilos ? Ces questions auxquelles les femmes enceintes en ont marre de répondre.
VIDEO. 7 questions auxquelles les femmes enceintes en ont marre de répondre Est-ce que je peux toucher ? T'as pris combien de kilos ? Ces questions auxquelles les femmes enceintes en ont marre de répondre. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Est-ce que je peux toucher ? T'as pris combien de kilos ? Ces questions auxquelles les femmes enceintes en ont marre de répondre.

Est-ce que je peux toucher ?

Je pense que c'est une des questions qui revient le plus souvent. Je pense que la question, elle est d'autant plus difficile à accepter selon la personne qui la pose. On va dire que quand c'est ma maman qui va venir spontanément, mon mari, même des amis très proches, de mon point de vue personnel, ça va plus être quelque chose d'attendrissant et de mignon mais c'est vrai que dès qu'on sort de cette zone très intime et très privée, c'est très vite embarrassant.

Tu as pris combien de kilos ?

Oui, quand on fabrique un bébé on prend du poids ! Oui, c'est aléatoire de femme en femme mais j'ai l'impression qu'il y a un peu un combat de coq entre les nanas. "Toi t'as pris combien ? 15 ? Moi 14 !" En fait, quand on te demande le poids, souvent il y a de suite la comparaison qui arrive derrière. On va pas juste te dire "Combien t'as pris ?" Tu vas dire 10-15 kilos. "Ah ok." On va dire "15 ?! Moi, j'en ai pris 10 ! Faut que tu fasses gaffes à ce que tu manges..."

Tu comptes allaiter ?

Question piège ! Ne pas répondre. Quoique tu dises, là aussi t'es dans la mouise. Et pour le coup, l'allaitement est souvent au cœur du débat, qu'on allaite ou qu'on allaite pas, alors que pourtant je trouve que c'est la plus belle liberté qu'une femme puisse prendre et ça va en rien enlever le bien-être et ce lien fusionnel qu'on peut créer avec notre enfant. Donc, quand on y pense pour moi c’est une question qui me gêne juste dans le sens où : qu'est-ce que ça change en réalité ?

Ça ne te manque pas l'alcool ?

Pourquoi vous venez me voir en me relançant là-dedans, dans ma douleur, et dans ce que je ressens à chaque fois que je renonce à un morceau de fromage ou à un bon verre de vin. Pourquoi ? C'est un peu sadique je trouve quand tu vas voir une femme enceinte et que tu lui dis : "Mais ça doit être trop dur !" En plus, souvent les nanas ou les mecs qui te disent ça ont le verre d'alcool à la main. "Je sais pas comment tu fais, franchement, ça doit être long les soirées..."

Il était désiré ?

Ça, c'est la question la plus vexante. Elle est vexante et blessante. Quand j'étais maman pour la première fois j'avais 19 ans. En fait, j'ai même eu tout le personnel médical qui me posait cette question. Je venais d'accoucher et j'avais les auxiliaires de puériculture et les sages femmes qui rentraient dans ma chambre, j'avais mon fils que je découvrais dans les mains et la première question qu'elles me posaient, c'était : "Il était voulu ce bébé ?" Et je me retrouvais à justifier que oui j'avais 19 ans mais que, oui, c'était un enfant désiré et réfléchi et je me suis dit mais si c'était pas le cas ? Si cet enfant n'était pas désiré mais qu'il était arrivé comme ça par accident. On doit se sentir encore plus mal face à ce genre de question

Tu n'as pas trop peur ?

J'ai remarqué que, souvent, les femmes qui parlent d'accouchement à une femme enceinte ont eu les pires accouchements du monde. C'est hyper rare une nana qui vient te voir et qui dit : "Nan mais tu vas voir, c'est génial, franchement tu vas passer un moment..." Elles te racontent toutes le pire. Les pires épisiotomies, les pires contractions, les pires péridurales qui n’ont pas marché. 

Tu préfères une fille ou un garçon ?

C'est la question qui vient avant le prénom. Et cette question, je la déteste mais à un point... Parce que c'est tellement indélicat je trouve. Parce que tu vas répondre quoi ? Est-ce que vraiment tu vas répondre : "Ah moi je préfère une fille, franchement si c'est un garçon, laisse tomber ! Oh je le donne ! Il sort je le donne". Moi, j'ai jamais eu de préférence. "Je veux un bébé", c'est ce que je réponds tout le temps aux gens qui me posent la question. Je veux un bébé. Je veux un enfant. On fait pas un enfant pour son sexe, on fait un enfant pour l'enfant qu'il va être. Répondez ça, répondez : "Je veux un enfant" et rien d'autre.

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