Fabien Roussel souhaite que les futures propositions de la Convention citoyenne sur la fin de vie "puissent être traduites dans la loi"
Près de deux cents citoyens tirés au sort se sont rencontrés pour la première fois, vendredi, pour quatre mois de travaux sur la fin de vie avec en vue une éventuelle loi d'ici à la fin de l'année 2023.
"Je souhaite que ce que proposera la Convention citoyenne sur la fin de vie puisse être traduit dans la loi", estime samedi 10 décembre sur France Inter Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, au lendemain de l'ouverture de cette Convention. Cent-quatre-vingt-cinq citoyens tirés au sort se sont ainsi rencontrés pour la première fois vendredi pour lancer plusieurs mois de réflexion et de travaux sur la fin de vie. Le député PCF du Nord salue cette "belle initiative" de consulter les citoyens, mais il se montre prudent.
"Je ne souhaite pas qu'elle subisse le même sort que la Convention citoyenne sur le climat, dont beaucoup de propositions ont été remises au placard et n'ont pas vu le jour dans les projets de loi qui ont suivi."
Fabien Roussel, secrétaire national du PCFsur France Inter
L'ancien candidat communiste à l'élection présidentielle confirme d'ailleurs que les communistes participeront aux débats et rappelle qu'il est personnellement "favorable" à l'euthanasie. Mais il juge "complexe" d'avoir "une ligne politique sur ce sujet". Fabien Roussel préfère donc "laisser à chacun, y compris au sein des parlementaires communistes, le soin d'exprimer sa propre opinion".
"Ça touche à l'intime"
Fabien Roussel estime que compte tenu de la sensibilité du sujet, "il faut prendre le temps d'en parler, au-delà des clivages politiques" et "sans passion". "Ça touche à l'intime et au rapport que nous avons avec la mort, la vie et la maladie", considère-t-il. Le secrétaire national du PCF regrette que "les dispositifs qui existent [soient] peu connus, comme la directive anticipée".
"Il existe aussi des unités de soins palliatifs très efficaces dans les hôpitaux, mais il en manque énormément en France", déplore-t-il. Cela dit, Fabien Roussel ne souhaite pas que l'éventuelle décision prise à la suite de cette Convention citoyenne se fasse par dépit. "Il ne faudrait pas que la décision que l'on prendrait de plus accompagner l'aide active à mourir vienne parce qu'il n'y aurait pas assez de moyens dans les unités de soins palliatifs ou pas assez de connaissance de ce qui existe comme les directives anticipées", lance-t-il.
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