: Vidéo Affaire Vincent Lambert : "Lorsqu'il y a un doute, le doute doit bénéficier à la vie", estime Bruno Retailleau
Invité ce mercredi matin sur franceinfo, Bruno Retailleau (LR) a déclaré qu'Agnès Buzyn "avait raison" de demander aux Français de faire connaître leurs souhaits concernant leur fin de vie.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a invité mardi les Français à faire connaître leurs souhaits concernant leur fin de vie pour que ne se reproduise pas le "drame" de l'affaire Vincent Lambert, qui touche "à la part intime de chacun". "Je pense que lorsqu'il y a un doute, le doute doit bénéficier à la vie.", estime Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat.
"Ce qui est terrible avec l'affaire Vincent Lambert, c'est que cette situation arrive devant les médias, qu'elle arrive devant la justice, parce qu'il y a une famille qui se déchire, regrette Bruno Retailleau. Je ne veux pas trancher entre la souffrance d'une épouse ou d'une mère."
"Quand on se sent en forme on se dit que ça va durer pour toujours"
Pour Bruno Retailleau, Agnès Buzyn "a raison de demander aux Français de tenter de remplir leurs directives anticipées [prévues dans le cadre de la loi Claeys-Leonetti de 2016]. C'est un acte qui paraît grave : quand on se sent en forme on se dit que ça va durer pour toujours, mais on peut avoir des soucis de santé." Le sénateur Les Républicains n'a pas lui-même rempli de directive anticipée : "Je ne l'ai pas fait et c'est sûrement une faute. C'est difficile de se projeter." Il ne se prononce pas de façon tranchée sur son cas personnel : il ne souhaite pas "ce que l'on appelle l'acharnement thérapeutique". "Je ne voudrais pas que l'on dispose de ma vie si on n'était pas convaincu qu'il reste une petite lueur de vie, confie-t-il pour autant. C'est terrible, on est devant un abîme d'incertitudes et de questionnement. Je n'ai pas de réponse toute faite."
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