Royaume-Uni : le prince Harry obtient la condamnation d'un tabloïd qui avait piraté sa boîte vocale

"C'est un grand jour pour la vérité", a réagi le prince exilé aux Etats-Unis, engagé dans un combat de longue date contre la presse people.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le prince Harry arrive à son procès contre l'éditeur du "Daily Mail", le 30 mars 2023, à Londres (Royaume-Uni). (WIKTOR SZYMANOWICZ / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'est une victoire dans sa bataille contre la presse à scandales. Le prince Harry a obtenu, vendredi 15 décembre, la condamnation de l'éditeur du tabloïd britannique Daily Mirror pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques. L'entreprise Mirror Group devra lui verser 140 600 livres sterling (163 000 euros) de dommages et intérêts. "C'est un grand jour pour la vérité", a salué le prince, cité par son avocat.

La procédure portait sur 33 articles litigieux publiés entre 1996 et 2009. Parmi ceux-ci, le juge a estimé que 15 articles étaient issus du piratage de la messagerie du fils cadet du roi Charles ou de son entourage ainsi que d'autres procédés illicites. Il a estimé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée "dans une modeste mesure". Le magistrat a aussi mis en avant "la détresse" que Harry a subie "en raison de l'activité illégale dirigée contre lui et ses proches".

En revanche, le juge a souligné la "tendance" du prince Harry de penser que "tout ce qui était publié était le produit d'interceptions de boîtes vocales". Mais cette pratique n'était "pas le seul outil journalistique à l'époque et des prétentions en relation avec les 18 autres articles ne résistent pas à une analyse minutieuse", selon lui. Mirror Group avait rejeté la vaste majorité des accusations, contestant notamment tout piratage de boîtes vocales. Il avait reconnu quelques procédés illicites, dont le recours à un détective privé au sujet d'une sortie en boîte de nuit en 2004, et présenté ses excuses.

Un "avertissement", selon le prince Harry

Lors du procès, le fils cadet du roi Charles, en froid avec la famille royale, a témoigné pendant huit heures réparties sur deux journées d'audience au mois de juin dernier. Il s'agissait de la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.

Le prince de 39 ans éprouve une rancœur tenace envers la presse à scandales, qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997. Il lui reproche aussi ce qu'il qualifie de harcèlement à l'encontre de Meghan et d'avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu'il entretient avec sa famille. "J'espère que les conclusions de la Cour serviront d'avertissement à toutes les grandes organisations qui ont eu recours à ces pratiques", a réagi le prince Harry, promettant de "continuer" son combat.

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