Féminicide à Hayange : le suspect avait menacé sa compagne lors d'un parloir en février
Sa demande d'aménagement de peine à domicile avait malgré tout été acceptée en appel.
Le jeune homme soupçonné d'avoir tué de plusieurs coups de couteau en pleine rue à Hayange (Moselle) sa compagne de 22 ans a été mis en examen et écroué mercredi 26 mai, alors que le gouvernement a lancé une mission d'inspection pour faire "toute la lumière" sur ce meurtre. Selon les informations de franceinfo, confirmant une information de BFMTV, le suspect avait tenu des propos menaçants envers sa compagne lors d'un parloir le 25 février, alors qu'il était en prison, et la justice avait connaissance de cet incident.
Pas de "dysfonctionnement judiciaire" selon le procureur de la République
Le suspect avait été condamné en novembre 2020 à une peine d'un an de prison pour des délits routiers, quand il a proféré ces menaces - dont la nature n'est pas connue - envers sa compagne lors d'un parloir. A la suite de ces menaces, les surveillants pénitentiaires avaient rédigé un rapport d'incident et l'administration pénitentiaire avait décidé de la suspension des visites. Quand le détenu a demandé un aménagement de peine à son domicile, le service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) a rédigé un rapport avec un avis défavorable, faisant référence à l'incident et à d'autres comportements problématiques du détenu. Sa demande a été rejetée par le juge d'application des peines en première instance, mais a été acceptée en appel. Le suspect a donc pu rentrer à son domicile, avec sa compagne, au début du mois de mai, une dizaine de jours avant le féminicide.
Le gouvernement a lancé une mission d'inspection pour faire "toute la lumière" sur cette affaire, car la victime avait déposé une main courante et une plainte contre son conjoint en novembre 2020 et police secours était intervenue plusieurs fois à leur domicile, mais ces informations n'avaient pas été transmises à la justice, selon le procureur de la République de Metz, qui assure qu'il n'y a pas eu de "dysfonctionnement judiciaire". Le suspect était par ailleurs connu pour des faits de violences, qui avaient conduit à deux condamnations il y a plusieurs années, et avait aussi été condamné sept fois pour des délits routiers.
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