Féminicide de Mérignac : le mari de la victime mis en examen pour homicide volontaire
L'homme, âgé de 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, est accusé d'avoir immolé sa femme par le feu alors qu'elle était encore en vie.
Le mari violent et récidiviste, accusé d'avoir immolé sa femme par le feu mardi à Mérignac (Gironde) a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Bordeaux, vendredi 7 mai.
Mounir B. a été mis en examen "des chefs d'homicide volontaire par conjoint, destruction volontaire par incendie, violences volontaires sans ITT avec arme en récidive légale", un dernier point lié au fait qu'il a menacé un voisin qui tentait de porter secours à la victime, a-t-on précisé de même source.
L'homme, âgé de 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi sa femme, Chahinez mère de trois enfants, qu'il guettait depuis le matin. Il lui a tiré plusieurs coups de feu dans les jambes puis l'a aspergée d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie puis a allumé le feu. Le suspect a ensuite mis le feu au domicile de la victime, âgée de 31 ans.
Les conditions de sa remise en liberté examinées
Les ministères de la Justice et de l'Intérieur ont déclenché une mission d'inspection qui devra notamment étudier les conditions de remise en liberté et le suivi de l'homme, qui purgeait une peine de prison avec sursis.
Mounir B., à la double nationalité franco-algérienne, avait été condamné le 25 juin 2020 à Bordeaux à 18 mois de prison dont neuf avec sursis pour "violences volontaires par conjoint" en récidive, sur son épouse.
A la mi-mars, Chahinez avait porté plainte au commissariat de Mérignac contre son conjoint pour une nouvelle agression. Mais l'homme, recherché par la police, était resté "introuvable".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.