Féminicide en Seine-et-Marne : une femme tuée à coups de couteau à son domicile, son mari hospitalisé après s'être pendu

L'époux, principal suspect, avait été interpellé en juillet en flagrant délit de violences par conjoint.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un brassard sur un policier en Seine-et-Marne, le 12 août 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

Une femme de nationalité brésilienne a été tuée à coups de couteau, jeudi 24 octobre, à son domicile d'Emerainville (Seine-et-Marne), a annoncé le procureur de Meaux. A leur arrivée, "les services de police découvraient le père de famille – et principal suspect – pendu dans la cave", précise le procureur, Jean-Baptiste Bladier. Il a été hospitalisé et "son pronostic vital reste engagé" à la mi-journée. Trois mois plus tôt, cet homme avait été interpellé en flagrant délit de violences par conjoint.

"A 5h35, les services de police du commissariat de Torcy étaient amenés à constater le décès, à son domicile, d'une femme de nationalité brésilienne née en 1983", a détaillé le procureur. "Le décès était manifestement consécutif à de multiples coups de couteau", a-t-il ajouté, dans l'attente des résultats de l'autopsie. 

L'alerte a été donnée par l'un des trois enfants de la victime, un garçon de 17 ans. "Il expliquait que son père, un ressortissant brésilien né en 1980, avait porté des coups de couteau à sa mère. Lui-même avait été blessé en tentant de s'interposer entre ses parents", a relaté le procureur.

Les deux enfants ont été hospitalisés

Un autre enfant du couple, âgé de 14 ans, était présent au domicile, mais n'a pas été blessé. Les deux mineurs ont été hospitalisés. "Selon les ressources familiales disponibles, le parquet de Meaux délivrera une ordonnance de placement provisoire afin de les confier à l'Aide sociale à l'enfance", rapporte le procureur.

Le casier judiciaire du conjoint ne porte mention d'aucune condamnation. "Toutefois, le 25 juillet 2024, il avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue pour des faits de violences sans incapacité totale de travail par conjoint", selon le procureur. "En considération des faits et de l'absence d'antécédents judiciaires du mis en cause, le parquet de Meaux avait ordonné une réponse pénale sous la forme d'une composition pénale."

Cette mesure alternative aux poursuites permet de juger rapidement une personne à condition qu'elle reconnaisse les faits reprochés. Elle exécute la mesure proposée, sanction pénale ou mesure de réparation, et évite ainsi un procès pénal. Ces faits interviennent après deux autres récents féminicides en France, survenus le 20 octobre à Rouen (Seine-Maritime) et à La Réunion.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.