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Florange : Ayrault recevra l'intersyndicale mercredi

Après les déclarations de Jean-Marc Ayrault sur les intentions d'ArcelorMittal d'investir 180 millions d'euros sur le site de Florange, les syndicats ne sont pas vraiment satisfaits et se disent à nouveau "trahis". Samedi le Premier ministre a annoncé qu'il recevrait l'intersyndicale mercredi à Matignon.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Jusqu'à la dernière minute, on nous a fait croire que la nationalisation temporaire était acquise. On nous a menti tout le long ". Edouard Martin, le leader de la CFDT à Florange, ne décolère pas après les annonces de Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a indiqué vendredi soir qu'ArcelorMittal s'engageait à ne pas faire de plan social, et à investir 180 millions d'euros sur le site.

Pour tenter de calmer les esprits, Jean-Marc Ayrault a indiqué samedi qu'il recevrait l'intersyndicale mercredi prochain à Matignon. Car les salariés n'ont aucune confiance dans les promesses du groupe sidérurgiste. "Il faut que les engagements soient tenus ", a martelé le maire de Florange, Philippe Tarillon. "Mais je comprends que les salariés auraient préféré être débarrassés de Monsieur Mittal (...) et moi aussi ", a-t-il glissé. 

La CFDT exige une réunion tripartite

"Les rénovations et les investissements, c'est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans. Nous exigeons que les travaux de rénovation démarrent tout de suite ", a déclaré Edouard Martin, indiquant que les salariés avaient le sentiment "d'avoir été une nouvelle fois trahis ". Ils exigent la tenue d'"une réunion tripartite gouvernement-syndicats-direction " au cours de laquelle ils souhaitent avoir des garanties quant à "l'écheancier sur l'investissement de 180 millions euros promis ".

Force Ouvrière dénonce "la cacophonie gouvernementale"

Sur France Info, Jean-Claude Mailly regrette "la cacophonie" du gouvernement entre Matignon et le ministère du Redressement productif. "Qu'ils prennent leur propres arbitrages mais qu'ils ne prennent pas les salariés en otage ", lance le secrétaire général de Force Ouvrière. Pour le syndicaliste, "le moyen qui permettait effectivement de préserver le site, c'était la nationalisation temporaire pour permettre la reprise de l'ensemble du site"

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