Gaz de schiste : Total veut poursuivre ses recherches
Promis, juré : pour extraire du gaz de schiste, les industriels feront sans la technique dite de "fracturation hydraulique". La loi, adoptée voici deux mois, l'interdit expressément. Car cette technique est jugée bien trop polluante, et trop gourmande en eau (voir nos articles précédents).
Les industriels avaient donc deux mois pour dire s'ils comptaient poursuivre, ou non, leur exploration du sous-sol français. Eu égard aux sommes déjà dépensées, pas question de lâcher le permis de recherche : Total a annoncé hier vouloir continuer, dans le sud-est de la France, le long du Rhône, de Montélimar à Montpellier.
Sans fracturation hydraulique. L'expression a disparu de tous les documents. “Le programme de travail ne prévoit pas de recours à la fracturation hydraulique”, indique Total. Qui n'en dit pas plus.. C'est la seule technique qui soit économiquement viable aujourd'hui...
Total se dit tout de même “motivé par la volonté du groupe de préserver les droits à l'exploration d'un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans.”.
Dans un premier temps, le groupe devrait procéder à des études préliminaires visant à analyser les données relatives au sous-sol déjà existantes. Cette phase ne comportera aucune opération sur le terrain.
_ Si les résultats sont encourageants, Total prévoit une phase de forage destinée à recueillir des échantillons de roches, sans test de production.
Le gouvernement donnera son feu vert, ou pas, d'ici un mois.
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