Gérard Depardieu, français malgré lui encore un certain temps...
" Je vous rend mon passeport et ma carte de Sécurité sociale, dont je ne me suis jamais servi. Nous n'avons plus la même patrie " a écrit Gérard Depardieu au Premier ministre dans sa lettre ouverte publiée par le JDD ce dimanche matin.
Français malgré tout
Car si Gérard Depardieu indique bien rendre son passeport, quid de sa carte d'identité ? L'acteur ne mentionne pas vouloir la rendre, et pour cause, symboliquement, ça ne change rien.
S'il est possible de décider volontairement de perdre la nationalité française, en faisant la demande expresse. Une lettre suffit. Seul problème : il faut en avoir une autre, le droit français ne crée pas d'apatrides.
La solution : devenir Belge
Gérard Depardieu s'installe en Belgique, à Néchin, où il a acheté une propriété récemment. A défaut de vouloir être français, il pourrait essayer d'obtenir la nationalité belge. Pour cela, il faut remplir trois critères :
avoir au moins 18 ansêtre en séjour légal sur le territoire au moment de la demandeavoir sa résidence principale en Belgique depuis 3 ans Problème donc, l'acteur vient tout juste de jeter son dévolu sur la Belgique. Toutefois, cette modalité peut être contournée, si il prouve qu'il a eu, pendant 3 ans, des "attaches véritables avec la Belgique ".
Si cela s'avère toujours impossible, reste peut-être à Gérard Depardieu de prouver qu'il a été "considéré comme Belge à tort ".
Il s'agit d'un argument valable pour être naturalisé. Mais là, ça se corse, il faut que l'Etat l'ait considéré comme Belge pendant 10 ans, en lui attribuant par erreur des papiers d'identité ou en l'ayant inscrit malencontreusement sur les listes électorales, par exemple.
Plusieurs années avant de devenir belge...
Gérard Depardieu pourrait donc ne pas être Belge avant plusieurs années. En tout cas bonne nouvelle pour le portefeuille : la naturalisation est gratuite, aucun timbre fiscal n'est à affranchir.
Johnny Hallyday qui réside en Suisse avait été tenté par la nationalité
belge, qu'il avait demandée, avant de se raviser en 2007 en expliquant :
"Je suis Français. Je reste Français. J'ai changé d'avis. On m'a assez traîné dans la boue quand je me suis installé à Gstaad ".
Peut-être aussi parce que les autorités comme les députés belges s'étaient montrés très réticents.
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