"Golgota Picnic" : manifestations de traditionalistes et de défenseurs de la création
"La France est chrétienne et doit le rester" indiquait une banderole en tête de cortège. Le ton est donné. Cet après-midi, quelque 2.000 catholiques traditionnalistes selon la police, 3 à 4.000 selon les organisateurs, ont marché de la place de l'Alma (VIIIe arrondissement) au théâtre du Rond-Point à Paris, où se joue la pièce objet de leurs critiques. "Golgota Picnic" est pour eux "une injure au Christ ". "On ne peut supporter de le voir insulté, humilié, souillé, recrucifié ", explique Alain Escada, secrétaire général de l'Institut Civitas, organisateur depuis plusieurs mois de ces manifestations.
Dans le même temps, environ 250 personnes ont protesté contre "l'ordre moral", et défilé dans le Ve arrondissement, à l'appel d'une vingtaine d'organisations dont le Parti de gauche, le Parti communiste, le NPA et la syndicat Sud. "Il est hors de question que la liberté de création soit
restreinte ou censurée au nom d'une vérité révélée ", a déclaré Alexis Corbière,
secrétaire national du Parti de Gauche et conseiller de Paris, en s'élevant contre
le fait que "Civitas veuille réhabiliter le déli de blasphème ".
Le débat risque de se poursuivre puisque la pièce de l'Argentin Rodrigo Garcia reste à l'affiche du théâtre du Rond-Point jusqu'à samedi prochain.
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