Grève chez Total : pas d'unité syndicale
Pas question de baisser les bras pour la CGT. Les grévistes de la raffinerie de Dunkerque viennent de reconduire leur grève lors d'un vote en début d'après-midi. Le syndicat, majoritaire chez Total, entend poursuivre le mouvement de grève illimité entamé mercredi. L'annonce par la direction d'avancer au 8 mars un comité central d'entreprise est insuffisante pour appeler à la suspension, estime le syndicat. Avis contraire pour la CFDT qui dans un communiqué "considère comme une avancée cette annonce". Comité qui va évoquer l'avenir de la raffinerie des Flandres près de Dunkerque, menacée de fermeture.
Cette décision d'avancer le CCE, initialement prévu au 29 mars, a été annoncée à la mi-journée par la direction de Total. Peu avant l'ex-patron du groupe et actuel président du conseil d'administration Thierry Desmarest avait été reçu à l'Elysée. Le matin Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, avait lui demandé à Total de réunir son comité d'entreprise à brève échéance pour clarifier sa position.
Succession de communiqués et d'annonces alors que le spectre de la pénurie de carburants se fait de plus en plus présent. Les six raffineries Total sont désormais bloquées. 132 stations-service Elf et Total sur 2000 sont à court de carburant selon les dirigeants de l'entreprise. Certains automobilistes prennent d'assaut les stations-service.
L'UFIP, l'Union française des industries pétrolières, parle d'environ sept jours de stocks disponibles pour approvisionner les stations. "C'est une situation tendue mais on n'est pas dans un crise immédiate" explique Louis Schilansky le président de l'UFIP.
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