Grève des accouchements dans des maternités privées
Le mouvement avait déjà menacé cet été, avant d'être annulé. Cette fois, il a bien lieu. Depuis ce matin, les futures mamans trouvent portes closes dans certaines maternités privées, en grève à l'appel du syndicat national des gynécologues-obstétriciens libéraux. Huit villes sont concernées par cet arrêt de travail : Bordeaux, Toulouse, Reims, Clermont-Ferrand, Avignon, Albi, Montauban et Nantes, où l'une des plus grandes maternités de France, celle de Saint-Herblain, est fermée.
“Les femmes devant accoucher sont dirigées vers l'hôpital public, et le mouvement continuera tant que nous n'aurons pas une garantie d'avoir une assurance complète”, a déclaré le secrétaire général du Syngof, le docteur Jean Marty.
_ Le syndicat exige que le gouvernement ne s'oppose pas à une amélioration leur couverture en cas de poursuites liées à un accident médical. Il le soupçonne de vouloir s'opposer à un amendement qui les protègerait, dans la discussion en cours du projet de budget de la Sécurité sociale au Sénat.
Actuellement, les assurances plafonnent le montant des indemnisations en cas d'accident lié à la naissance entre 3 et 6 millions d'euros. Le syndicat relève une intensification des montants demandés, en citant un cas en cours de jugement à Orléans où l'indemnisation demandée est de 7,5 millions d'euros.
_ Les gynécologues libéraux assurent, selon le syndicat, plus de 30% des accouchements en France.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.