Grève reconduite dans les transports, un accord à portée de main
Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aquitaine… Une à une, les assemblées générales des cheminots en grève ont reconduit le mouvement pour au moins 24 heures, avec une "tendance à la poursuite jusqu’à mercredi inclus", selon l’Unsa-cheminots. "Les cheminots veulent peser dans les débats qui vont s'ouvrir au niveau national", confie pour sa part un responsable CGT Aquitaine.
On s’achemine donc vers une 7è journée de galère, à la SNCF comme à la RATP, alors que le taux de grévistes ne cesse de se tasser : 26,2% ce lundi selon la direction de la SNCF, contre 32,2% vendredi dernier et 61,5% au premier jour du mouvement, mercredi dernier. A la RATP, 18% de grévistes aujourd’hui contre 44% mercredi. Pour autant, les perturbations restent importantes (lire nos encadrés).
Un accord à portée de main
La table ronde entre syndicats et direction de la SNCF se tiendra mercredi au siège de l’entreprise. Une réunion tripartite en présence d’un représentant de l’Etat et des six fédérations cheminotes encore en grève (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC, CFTC et SUD-Rail). Il s’agira de fixer calendrier, méthode et thèmes de discussions.
Pour que les négociations puissent s’ouvrir, le gouvernement a fait un geste : d’une "suspension du mouvement" réclamée comme préalable, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, se contente à présent de "davantage de trains, de métros qui reprennent". Le Premier ministre François Fillon appelle d'ailleurs les acteurs de cette grève "extrêmement minoritaire" à reprendre le travail.
90 millions d’euros par an
Par ailleurs, selon Le Monde daté de demain, la direction de la SNCF s’apprêterait à proposer aux syndicats un "ensemble de mesures représentant au minimum 90 millions d’euros par an, à l’horizon de quinze ans". Toujours selon le quotidien, ce train de mesure coûterait 30 millions d’euros dès la première année.
Parmi les propositions mises sur la table par la SNCF figurent la suppression de la clause de mise à la retraite d'office, des augmentations salariales pour les agents travaillant au-delà de 55 ans, une meilleure prise en compte de la pénibilité.
Une fenêtre identique s’ouvre à la RATP, où seul le syndicat SUD refuse désormais de participer aux négociations. Les trois autres syndicats, majoritaires, CGT, UNSA et FO) prendront part aux discussions. La direction proposera notamment mercredi la mise en place d'une retraite complémentaire.
Xavier Bertrand, le ministre du Travail, a donné un mois pour négocier par entreprise ou par branche. Passé ce délai, les textes relatifs à la réforme des différents régimes spéciaux seront publiés. Le gouvernement refuse de transiger sur trois principes : allongement progressif de la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités d'ici à 2012, indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires, système de la "décote", qui implique qu'un agent travaillant moins de 40 ans voie sa pension amputée.
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