11-Novembre : Des larmes et des looping à l'annonce de l'armistice
Il y a cent ans, les combats prenaient fin, sur terre et dans les airs, au-dessus de la France. Comment des pilotes français ont-ils vécu l'armistice ? Écoutez les témoignages d'aviateurs issus des archives de l'armée de l'air.
Alors que sur le front les clairons sonnent l'armistice, le premier geste du capitaine Henri Hay de Slade est de se précipiter vers son avion, un Spad XIII. Voici comment cet as aux 19 victoires raconte, à la fin des années 70, son 11 novembre 1918 :
Quand j’ai su la nouvelle, j’ai repris mon avion sans aucune autorisation et j’ai été faire des galipettes au-dessus de Nancy.
Le capitaine Henry Hay de SladeArchives
"Naturellement j’ai été repéré aussitôt et le commandant m’a mis aux arrêts. Voilà comment j’ai commencé la paix", conclut, amusé, l'ancien officier.
Les cloches des villes et villages carillonnent ce lundi 11 novembre 1918. Le lieutenant Marcel Hugues, cinq victoires, est avec les hommes de son escadrille. "Nous étions sur le point de nous mettre à table, il était midi. Fin de la guerre… Vous savez ce qu’on a fait ? On a tous pleuré", se souvient-il.
On n’a pas crié victoire. Nous nous sommes mis à pleurer parce que la guerre était finie.
Le lieutenant Marcel HuguesArchives
Le militaire qui, en 1980, recueille les confidences du lieutenant Hugues, demande une précision sur le pourquoi de ces larmes. Le vieil officier lui répond : "Parce que la chasse, c'était un sport, c'était notre vie, que les combats allaient cesser et que nous allions nous séparer".
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