Le descendant d'un poilu retrouvé grâce à un appel de la police lancé sur Twitter
Après avoir lancé un appel sur le réseau social, les forces de l'ordre marseillaises ont pu identifier la famille d'un poilu mort sur le front de la Somme, en 1915.
La mobilisation de centaines de personnes sur Twitter a permis à la police marseillaise de retrouver et contacter le descendant d'un poilu, après la découverte d'une lettre du 27 mai 1915 écrite sur le front de la Somme. "On avance très bien, on doit encore faire des vérifications mais la partie familiale de l'affaire a été découverte", explique à l'AFP, dimanche 18 février, Arnaud Louis, chargé de communication à la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône.
Dernière lettre d'un poilu Mort pour la France en 1915 retrouvée lors d'une perquisition à #Marseille suite à un cambriolage. Et si, avec votre aide, @PoliceNat13 réussissait à retrouver la famille du Sergent Soulagnes du 75°RI et à identifier l'actuel propriétaire de la lettre pic.twitter.com/MNOaGAypHb
— Police nationale 13 (@PoliceNat13) 15 février 2018
"Maintenant on aimerait bien retrouver le propriétaire de la lettre, et si c'était la famille de Jean Audiffen, le destinataire, ce serait formidable", a ajouté le policier. Arnaud Louis a salué la "mobilisation exceptionnelle" sur les réseaux sociaux autour de cette enquête insolite, notamment les recherches de généalogistes amateurs qui ont permis de retrouver un descendant du poilu.
La lettre, signée Jean Soulagnes, a été trouvée dans le 5e arrondissement de Marseille dans le cadre d'une perquisition après un cambriolage. Le jeune homme, sergent-fourrier au 73e régiment d'infanterie, écrivait à son "seul ami", Jean Audiffen avant de partir "dans deux heures pour une destination incertaine où doivent se passer de grandes choses."
"En cas d'événement grave, avertir ma famille et ma fiancée"
Le matricule 3 336 demande un service prémonitoire à son ami : "Je connais votre cœur et je n'hésite pas à lui faire un appel suprême : vous ne refuserez pas le pénible service, en cas d'événement grave, d'avertir ma famille et ma fiancée qu'avant de mourir, après avoir donné ma vie au pays, mon âme ne pense qu'à eux et leur envoie mon adieu suprême." Deux semaines plus tard, Jean Soulagnes est tué à Hébuterne (Pas-de-Calais), à seulement 24 ans.
Bonjour,
— FERET Eric (@pantocrator44) 17 février 2018
Je viens de découvrir votre demande.
Voici quelques éléments de réponses :
Marie joseph Jules Jean Jacques SOULAGNES (le poilu) est né le 8/12/1890 à Marseille.
Il est fils de Lucien Hyancinthe Charles SOULAGNES (décédé le le 25 juin 1900 à Marseille) et de Julie
Un grand merci à toutes et tous. Grâce à vos multiples contributions et encouragements, @PoliceNat13 a pu retrouver un descendant du Sergent Soulagnes. Nous vous tiendrons informés au plus vite des suites de cette passionnante "quête historique".... https://t.co/0VLKZlZouk
— Police nationale 13 (@PoliceNat13) 17 février 2018
La police se trouvait face à une impasse pour retrouver la famille de Jean Soulagnes, jusqu'à ce qu'elle tweete la lettre et la fiche de renseignement du soldat, via le compte @PoliceNat13 : "C'est une volonté très claire de notre directeur Jean-Marie Salanova d'utiliser les réseaux sociaux pour ce type de faits, et une demande des enquêteurs", selon Arnaud Louis, qui se félicite que ce genre d'enquête rende "la police très proche des gens".
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