Vols de plaques funéraires : le trafic de la mémoire en pleine expansion
Musique militaire, drapeaux tricolores pour une cérémonie d’hommage dans ce petit village de Saône-et-Loire. Ce jour-là, le village célèbre le retour d’une plaque mémorielle, celle d’Urbain Flaive, un poilu tombé au combat en 1917. Elle est aujourd’hui restituée à sa commune d’origine après avoir été dérobée dans un cimetière il y a plusieurs mois. “J’ai découvert que l’on pouvait voler des plaques. C’est inadmissible ! C’est voler la mémoire des jeunes qui ont bataillé pour nous”, déplore un habitant de la commune.
Plusieurs centaines de plaques vendues sur le Net chaque année
Des plaques mémorielles comme celle d’Urbain Flaive, il s’en vend plusieurs centaines chaque année en France sur Internet. Certaines sont issues de collections privées et d’autres peuvent avoir été volées. Leur valeur dépend de leur qualité de conservation, voire du grade du soldat. Pour traquer les plaques volées, Jean-Pierre Mennessier passe plus de cinq heures par jour devant son ordinateur. Chaque année, grâce aux veilleurs bénévoles, plus d’une dizaine de ces plaques volées sont restituées aux familles.
Retrouvez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
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