Affaire Abbé Pierre : le maire d'Esteville réfléchit à changer le nom de l'école Abbé-Pierre du village

Manuel Grente, maire de la ville de Seine-Maritime où le prêtre est enterré et où il a vécu, affirme vendredi avoir entamé une réflexion autour de l'école du village, qui porte le nom de l'homme d'Eglise, accusé de multiples agressions sexuelles.
Article rédigé par franceinfo, avec France Bleu Normandie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Centre Abbé PIerre Emmaüs, à Esteville, près de Rouen, le 25 juillet 2024. Illustration. (LOU BENOIST / AFP)

Le maire d'Esteville, en Seine-Maritime affirme, vendredi 23 août, sur France Bleu Normandie ainsi que dans un communiqué avoir entamé une réflexion autour de l'école du village pour savoir si l'établissement gardera ou non le nom Abbé Pierre, accusé d'agressions sexuelles.

C'est dans ce village que le prêtre a vécu et y est enterré et c'est également là que se trouvent le centre Abbé-Pierre Emmaüs et l'espace muséographique qui lui est consacré. L'élu estime qu'il est "important en responsabilité de se poser les bonnes questions en prenant surtout le temps nécessaire à la réflexion, sans prendre des décisions sous la pression médiatique ou d'autres pressions". En plus de l'école Abbé-Pierre, une fresque le représentant existe aussi, peinte sur l'espace multisport. La même question se pose autour de son avenir.

"Trouver un juste milieu"

"L'Abbé Pierre a marqué l'histoire d'Esteville. Il y a beaucoup apporté et nier cette évidence serait récrire l’histoire", ajoute-t-il dans son texte, "Esteville devra, en conscience et en responsabilité, trouver le juste milieu entre l’héritage laissé par l’abbé Pierre et l’effroi suscité par les révélations à son sujet."

Le 17 juillet dernier, un rapport indépendant commandé par Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre a révélé que plusieurs femmes accusaient le prêtre d'agressions sexuelles commises entre les années 1970 et 2005.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.