L'Abbé Pierre accusé d'agressions sexuelles : "Tout porte à croire qu'il peut y avoir d'autres victimes", selon le délégué général d'Emmaüs International

L'Abbé Pierre est accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles commises entre la fin des années 1970 et 2005.
Article rédigé par franceinfo
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Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International, invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Tout porte à croire en raison de l'amplitude dans le temps des faits qu'effectivement il peut y avoir d'autres victimes", a affirmé jeudi 18 juillet sur franceinfo le délégué général d'Emmaüs International Adrien Chaboche. L'Abbé Pierre est accusé par au moins sept femmes d'agressions sexuelles ont annoncé mercredi Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre. Les faits dénoncés ont été commis "entre la fin des années 1970 et 2005", précisent les organisations, se basant sur un rapport d'enquête rédigé par un cabinet d'experts. L'une des victimes "était mineure au moment des premiers faits". "Nous qui sommes les héritiers de l'abbé Pierre, nous qui portons ces combats, nous devons le dire aujourd'hui : ce qu'il a fait est inacceptable", assène Adrien Chaboche.

Longtemps personnalité préférée des Français, "son aura, son immense popularité ont été un élément fort dans ce que les victimes ont senti et ont subi", souligne-t-il. A la suite de la publication du rapport indépendant publié mercredi, "nous n'avons pas douté parce que nous avons rencontré la personne et son témoignage nous a paru tout à fait crédible et sincère", poursuit le délégué général Emmaüs International. "Notre volonté, elle est d'abord d'être à l'écoute des victimes et de reconnaître le mal qu'elles ont subi", commente-t-il. Ces révélations sont un "choc très fort" pour Emmaüs, cette structure fondée par le curé des pauvres en 1949, "mais je ne souhaite pas que ça remette en cause la justesse, l'utilité, la nécessité des actions que nous menons", plaide le délégué général d'Emmaüs International.

"La priorité est donnée aux victimes et à leur écoute, à la reconnaissance de ce qu'elles ont subi", ajoute le délégué général Emmaüs International, qui ne souhaite pour autant pas remettre en cause "tous les combats et tout le bien" qu'a pu faire l'Abbé Pierre. "Mais tous les combats qu'il a portés et tout le bien qu'il a pu faire n'effacent pas la douleur et la souffrance qu'ont provoquées ces actes", souligne Adrien Chaboche.

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