Affaire Emile Daraï : le conseil de surveillance de l'AP-HP refuse la demande du conseil de Paris de suspendre le gynécologue mis en examen pour violences
L'assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ne suspendra pas le professeur Emile Daraï, mis en examen pour "violences volontaires", malgré une demande de la ville de Paris, a appris vendredi 16 décembre franceinfo auprès de l'AP-HP. Plus tôt dans la journée, l'adjointe à la mairie de Paris chargé de la santé a indiqué que le conseil de surveillance avait "refusé" la demande du conseil de Paris.
"Il n'y a pas eu de vote formel au conseil de surveillance, et donc pas de refus", indique à franceinfo les Hôpitaux de Paris. "Le directeur général de l'AP-HP a répondu à une interpellation de la ville de Paris que l'AP-HP se conformait à la décision du juge. Celle-ci se fonde notamment sur la sécurité apportée aux patientes par toutes les mesures mises en place par l'AP-HP dans tous ses services de gynécologie-obstrétique."
Jeudi, le conseil de Paris avait émis pour la première fois depuis le début de cette affaire un vœu pour demander que le professeur Emile Daraï ne puisse plus exercer en tant que gynécologue à l'hôpital Tenon à Paris. Ce vendredi, Anne Souyris, adjointe en charge de la santé à la mairie de Paris et vice-présidente du conseil de surveillance de l'AP-HP a demandé à l’AP-HP la suspension du gynécologue. Demande refusée par le conseil de surveillance des hôpitaux de paris, indique-t-elle.
Interdiction d'exercer "des consultations privées"
Placé sous contrôle judiciaire, le gynécologue est interdit d'exercer "des consultations privées" mais pas ses consultations publiques. Décision confirmée par l'AP-HP quelques jours plus tard, ce qui permet donc au gynécologue de continuer à recevoir des patientes. Lors de ses auditions en garde à vue en décembre 2021, que franceinfo a pu consulter, Emile Daraï avait assuré qu’il respectait systématiquement le consentement de ses patientes et qu'il prévenait avant d'effectuer sur elles des gestes médicaux. Il assurait aussi qu’il n’avait pas la volonté de faire mal. Confronté aux témoignages des patientes, le médecin avait qualifié ces accusations de "délirantes". Selon lui, ces patientes étaient en échec thérapeutique. "C'est certainement la cause de cette haine à mon égard", avait-il déclaré.
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