Consentement : la ministre Aurore Bergé réaffirme la nécessité d'"inscrire et de définir" la notion dans la loi française
"Intégrer et définir le consentement dans le Code pénal sera déterminant", affirme Aurore Bergé sur France Inter, vendredi 3 janvier. La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations est revenue sur le procès emblématique des viols de Mazan. Elle regrette que le viol soit "le crime que l'on n'avoue jamais", alors que 17 des 51 accusés ont décidé de faire appel.
"Même confronté aux preuves, même confronté aux vidéos, le déni persiste et on ne reconnaît pas le crime qu'on a commis, parce que celui qui viole considère que le corps de la femme lui appartient, que par principe, elle est consentante", déplore la ministre tout en reconnaissant leur droit de faire appel. C'est pourquoi la ministre macroniste se dit toujours favorable pour "inscrire et définir le consentement dans le Code pénal". Elle s'en remet au "travail parlementaire transpartisan" que les députés ont engagé. "On a un vrai sujet qui est un sujet de rassemblement à l'Assemblée nationale et au Sénat", affirme-t-elle.
"Éduquer dès le plus jeune âge au consentement est déterminant", souligne aussi la ministre qui défend le programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) dès la maternelle. Un dispositif contesté par le Syndicat de la famille, anciennement "Manif pour tous", dont les accusations sont très loin de la réalité. "C'est notre responsabilité pour lutter contre le fléau des violences sexuelles faites aux enfants et aux femmes", justifie Aurore Bergé. Ce programme a été stoppé avec la chute du gouvernement Barnier. La nouvelle ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne, n'a pas encore pris position sur le sujet.
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