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Grand Est : l'ex-médecin-chef de la police, déjà condamné pour agressions sexuelles sur des policiers, renvoyé en correctionnelle

Ses victimes sont de jeunes recrues, hommes et femmes. Le médecin s'occupait notamment des visites médicales de recrutement, juste avant la validation du diplôme.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le tribunal de Metz en 2019. (RACHEL NOËL  / RADIOFRANCE)

Le docteur Christian Frey, l'ancien médecin-chef de la police de la région Grand Est, déjà condamné pour agressions sexuelles sur des policiers, est renvoyé une deuxième fois en correctionnelle à Metz dans une autre affaire concernant également des agressions sexuelles, révèle lundi 26 avril France Bleu Lorraine.

L'ancien Dr Christian Frey, âgé de 65 ans, s'occupait des visites médicales de tous les policiers de Lorraine, Alsace et Champagne-Ardennes. Il a déjà été condamné en 2019 et 2020 (en première instance et en appel) à un an de prison avec sursis à Reims. La justice avait reconnu neuf victimes - huit femmes et un homme - sur les dix qui avaient été identifiées pendant la procédure.

Des gestes déplacés sur les seins ou les testicules

Il s'agit de jeunes policiers, pour la plupart adjoints de sécurité, qui s'étaient plaints de gestes déplacés - palpations sur les seins ou les testicules - de la part du médecin-inspecteur de la police, alors qu'il les examinait pour des visites médicales de recrutement, dernière étape avant la validation de leur diplôme.

Cette fois-ci, le procès se déroulera à Metz, d'ici la fin de l'année. Une nouvelle enquête avait été ouverte il y a deux ans, conduite par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Comme à Reims, le parquet de Metz a donc décidé de poursuivre l'ancien médecin pour des gestes déplacés sur des policiers et policières lors de visites médicales. 12 plaintes ont été retenues.

12 plaintes retenues, les autres prescrites

La plupart des victimes sont des jeunes policières qui ont eu à faire au médecin lors de visites médicales de recrutement, juste avant la validation de leur diplôme, mais trois hommes ont également porté plainte. Tous sont basés dans le Grand Est et évoquent des palpations insistantes des seins ou des testicules. Mais le docteur Frey nie tout geste déplacé et se retranche derrière le dépistage de cancers.

L'ancien médecin-chef de la police sera confronté aux 12 nouveaux plaignants cet automne dans son nouveau procès à Metz. Le parquet de Metz avait reçu d'autres plaintes, l'ancien médecin ayant exercé pendant plus de 20 ans, mais certaines demandes ont été écartées car les faits dénoncés sont prescrits.

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