: Info franceinfo Affaire Emile Daraï : le gynécologue mis en examen pour "violences volontaires"
Emile Daraï est visé par une information judiciaire depuis janvier 2022. Plusieurs plaintes ont été déposés contre lui, notamment pour des "viols" et "violences" pendant des actes médicaux.
Le Pr Emile Daraï a été mis en examen mercredi 24 novembre pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public", après les plaintes de 32 femmes l'accusant de violences lors d'examens médicaux, a appris franceinfo jeudi 24 novembre de source proche du dossier. Certaines de ces plaignantes disent s'être senties "violées" lors de ces examens médicaux.
Le professeur a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact et interdiction de pratiquer des consultations privées de gynécologie, a également appris franceinfo auprès de la même source.
Emile Daraï est visé par une information judiciaire depuis janvier 2022. Comme l'a révélé franceinfo en septembre 2021, il est visé par plusieurs plaintes, notamment pour des "viols" et "violences" pendant des actes médicaux. La quasi-totalité des plaignantes étaient allées consulter le professeur Daraï pour de l'endométriose.
Le professeur démis de ses fonctions
Le médecin est accusé d'avoir effectué des actes médicaux sans demander le consentement des patientes. Les plaignantes dénoncent également des gestes brutaux voire violents. Plusieurs femmes affirment être sorties de la consultation en sang, traumatisées. L’une d’elle a même vomi de douleur.
Le professeur avait été démis de ses fonctions de chef du centre endométriose de l'hôpital Tenon à Paris en décembre 2021. Dans un rapport interne, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) parlait de "maltraitance" en évoquant "le caractère standardisé, rapide, technique et sans affect de la consultation, parfois brutal et sans empathie". L’AP-HP relevait aussi des "manquements relevés sur les consentements, la douleur, l’information, l’absence d’empathie".
En garde à vue en décembre 2021, Emile Daraï avait assuré qu’il respectait systématiquement le consentement de ses patientes et qu'il prévenait avant d'effectuer sur elles des gestes médicaux. Il assurait aussi qu’il n’avait pas la volonté de faire mal. Confronté aux témoignages des patientes, le médecin avait qualifié ces accusations de "délirantes". Selon lui, ces patientes étaient en échec thérapeutique. "C'est certainement la cause de cette haine à mon égard", avait-il déclaré.
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