Le nombre d'outrages sexistes poursuit sa hausse en 2021 avec 2 300 infractions constatées
Le ministère de l'Intérieur a dévoilé les chiffres autour des outrages sexistes ce jeudi.
Le nombre d'infractions d'outrages sexistes était de 2 300 en 2021 en France, contre 1 405 en 2020, selon les chiffres communiqués ce jeudi par le ministère de l'Intérieur. 91 % des victimes d'outrages sexistes sont des femmes et 61 % ont moins de 30 ans, dont 23 % sont des victimes mineures. "Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes, majeurs pour la plupart", précise le ministère.
Selon le ministère de l'Intérieur, les trois quarts des infractions constatées (75 %) sont des "outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne". En deuxième position, les outrages sexistes sur mineur de moins quinze ans représentent 6 % des outrages, tandis que les "outrages commis en raison de l'orientation sexuelle de la victime", commis majoritairement envers les hommes, représentent 5 % des outrages.
La région Centre-Val-de-Loire est la région de France qui présente le plus fort taux d’infractions d’outrages sexistes enregistrées, soit 7 outrages sexistes pour 100 000 habitants, suivie par l'Ile-de-France avec 4 infractions pour 100 000 habitants. La Corse et la Normandie sont les deux régions de métropole qui affichent les plus faibles taux, ne dépassant pas 1,5 infraction d’outrage sexiste enregistré pour 100 000 habitants.
La part globale des outrages sexistes commis dans les transports en commun atteint 18 % en 2021.
Depuis la promulgation de la loi du 3 août 2018 créant des infractions spécifiques pour outrage sexiste, le nombre d’infractions enregistrées par les forces de sécurité ne fait qu'augmenter chaque année. Elles étaient 261 en 2018, 929 en 2019 et 1 405 en 2020.
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