#MeToo dans le cinéma : les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon placés en garde à vue pour violences sexuelles
Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont été placés en garde à vue lundi 1er juillet dans la matinée à Paris dans les locaux de la brigade de protection des mineurs, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de l'AFP.
Les deux cinéastes sont accusés par plusieurs actrices de violences sexuelles. Judith Godrèche a porté plainte en février contre Benoît Jacquot, 77 ans, et Jacques Doillon, 80 ans, pour viols sur mineure et agressions sexuelles, déclenchant l'ouverture d'une enquête à Paris. Le 29 mai dernier, l'actrice Isild Le Besco avait annoncé dans Libération avoir porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour des faits de viols sur mineur de plus de 15 ans, commis entre 1998 et 2007. L'actrice Julia Roy a également porté plainte contre Benoît Jacquot en mars pour des violences sexuelles dans un contexte de violences physiques qui ont duré plusieurs années.
Dans un communiqué partagé lundi, l'avocate de Jacques Doillon, Marie Dosé, juge le placement en garde à vue de son client comme "inutile, disproportionné et indécent". Elle estime que son client "aurait dû être entendu dans le cadre d'une audition libre au vu de l'ancienneté des faits". Un avis partagé par l'avocate de Benoît Jacquot, Julia Minkowski, qui estime que "la mesure envisagée de garde à vue est […] critiquable. Une audition libre aurait dû être décidée".
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