Plateforme pour les victimes d'inceste : "Les appels et les e-mails étaient massifs dès l'ouverture", déclare Adrien Taquet
La Commission inceste a ouvert mardi sa plateforme censée recueillir les témoignages des victimes. Un outil déjà utilisé massivement, affirme le secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé.
"Les appels et les e-mails étaient massifs dès l'ouverture de la plateforme" par la Commission inceste, a déclaré mardi 21 septembre sur franceinfo Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé. Cet outil recueille la parole des victimes de violences sexuelles dans l'enfance et entend s'inspirer de leur vécu pour définir des outils pour protéger les enfants.
La plateforme "n'est pas un numéro de secours"
Toutes les victimes peuvent témoigner. Mais si c'est une victime actuelle, "il faut appeler le 119, les forces de l'ordre pour protéger cet enfant. Cette plateforme n'a pas vocation à se substituer aux 119 ou aux numéros d'urgence. Ce n'est pas un numéro de secours", a insisté Adrien Taquet.
"Cette étape importante de libération de la parole, de l'écoute, répond à un besoin. Il y a eu ce mouvement formidable avec #MeTooInceste (un mot clé utilisé sur les réseaux sociaux, NDLR) au début de l'année, beaucoup de gens ont parlé. Il fallait continuer à accompagner les victimes de violences sexuelles dans leur enfance à témoigner."
On dénombre 160 000 victimes par an de violences sexuelles dans leur enfance. "Cette Commission inceste, j'en ai décidé la création en août dernier, bien avant l'affaire Duhamel", a expliqué Adrien Taquet. "Elle répond à un triple objectif. Maintenir ce sujet des violences sexuelles faites aux enfants en haute de l'actualité. Cela fait 40 ans qu'il y a des victimes qui parlent et 40 ans que le couvercle se referme. Nous sommes collectivement dans le déni. Le premier objectif est donc de faire en sorte que cela reste un sujet ouvert." Les témoignages vont permettre de mieux comprendre ce qui "a pu défaillir dans les institutions".
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