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Une ancienne présidente du MJS dit avoir été victime de harcèlements et d'agressions sexuelles

Sur son blog, Laurianne Deniau, présidente du Mouvement des jeunes socialistes de 2009 à 2011, raconte avoir subi des attouchements lors d'un meeting politique. Elle dit aussi avoir reçu des SMS insistants de la part d'un ancien ministre.

Article rédigé par franceinfo
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Laurianne Deniaud, lors d'un discours à Paris, le 2 mars 2011. (BERNARD BISSON / JDD / SIPA)

Les langues se délient au Mouvement des jeunes socialistes. Au lendemain de la révélation des accusations à l'encontre de Thierry Marchal-Beckancien président du MJS de 2011 à 2013, Laurianne Deniau, sa prédécesseure à la tête du mouvement, se confie sur son blog.

Son texte est intitulé "Chez nous". "La seule fois où l’on a cherché à m’alerter d’une situation alors que j’étais présidente, je me rends compte aujourd’hui que je n’ai alors pas su comprendre la portée et la nature réelle du comportement en cause et c’est forcément un regret immense", écrit-elle au sujet des témoignages de harcèlement et d'agressions sexuelles

Désormais première adjointe au maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), l'élue socialiste révèle avoir également subi des situations similaires. "On se souvient d’hommes violents lors d’un meeting dans un stade pendant une présidentielle, qui ont profité de la promiscuité de la foule pour nous encercler, pour passer leurs mains sur tout notre corps, pour nous agresser sexuellement", raconte la femme politique. "J'ai subi des attouchements lors d'un meeting (...) de la part d'hommes qui étaient présents dans la foule", témoigne également la jeune femme sur RTL.

Les "SMS d'un ancien ministre"

Sur son blog, Laurianne Deniau se souvient des "SMS d’un ancien ministre insistant systématiquement pour transformer un café ou une réunion en dîner dans un hôtel parisien." Elle pointe également "des regards [qui] insistent et vous déshabillent" lors de la réunion de "la plus haute instance" du PS. 

"Ça nous rend malade, déplore-t-elle, (...) parce qu’on n’a pas tout dénoncé. Parce qu’on n'a pas porté plainte. Parce qu’on n'a pas eu la force de le faire, parce qu’on a minimisé aussi, parce qu’on savait qu’on aurait trop de mal à prouver, à qualifier. Parce que tout ne rentre pas dans les cases du pénal." Et Laurianne Deniau appelle à une prise de conscience : "Je crois que tous les partis, toutes les entreprises, toutes les collectivités doivent regarder les choses en face et construire partout des plans de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles (...). Nous le devrons toujours aux victimes. Nous le devons déjà à nos filles." 

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