Viols et tortures sur des enfants philippins : un ex-graphiste de Disney français condamné à 25 ans de réclusion

Après quatre ans d'enquête, cet homme de 59 ans comparaissait depuis mardi devant la cour d'assises de Paris, notamment pour "complicité de viol sur mineurs" et "traite d'êtres humains".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'accusé, qui comparaît à partir du 29 octobre 2024 devant la cour d'assises de Paris, encourt la réclusion criminelle à perpétuité (photo d'illustration). (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS / AFP)

Après un délibéré de plus de six heures, la cour d'assises a reconnu l'accusé coupable de complicité de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs en récidive. Un ex-graphiste "star" de Disney et Pixar a été condamné, jeudi 31 octobre dans la nuit, à 25 ans de réclusion assortis d'une période de sûreté aux deux tiers.

La cour d'assises de Paris a également prononcé un suivi socio-judiciaire de vingt ans, l'obligation d'indemniser les parties civiles et l'interdiction définitive d'exercer une profession avec des mineurs. L'homme de 59 ans était jugé depuis mardi pour avoir, entre 2012 et 2021, payé des femmes philippines pour qu'elles violent et agressent sexuellement des fillettes, âgées de cinq à 10 ans, et au moins une fois une petite fille de 2 ans, devant une webcam via la pratique du "livestreaming". De l'autre côté de l'écran, l'accusé donnait les ordres, qu'il qualifiait lui-même d'"horribles" et "dégueulasses" et se masturbait.

La circonstance aggravante d'actes de torture et de barbarie retenue

L'accusé a également été reconnu coupable de complicité de traite d'êtres humains aggravée sur mineurs en récidive et consultation habituelle de contenu pédopornographique en ligne. La cour a retenu la circonstance aggravante d'actes de torture et de barbarie qui lui avait été soumise par le parquet concernant les faits de complicité de viols, d'agressions sexuelles et de traite d'êtres humains. Il a toutefois été relaxé des faits de détention d'images pédopornographiques "au bénéfice du doute". Lors de sa dernière prise de parole, il a une nouvelle fois reconnu sa culpabilité. "Je prends conscience de tout ce que j'ai fait. Je demande pardon aux victimes", a-t-il ajouté.

"Cette décision est un message fort à l'attention des pédocriminels. Il n'y a pas et il n'y aura jamais d'impunité", ont salué vendredi soir dans un communiqué commun la Fondation pour l'enfance, Innocence en danger, l'Enfant Bleu Enfance maltraitée et l'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE). Pour ces fondations et associations de protection de l'enfance, parties civiles dans ce procès, cette condamnation est "à la mesure de l'extrême gravité des faits".

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