Cet article date de plus d'un an.

Affaire Berdah-Booba : le rappeur visé par trois informations judiciaires, notamment pour "cyberharcèlement" et "menace de mort"

Trois informations judiciaires sont ouvertes depuis début juin contre le rappeur Booba, notamment pour "cyberharcèlement", dans l'affaire qui l'oppose à l'influenceuse Magali Berdah.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Entre la "papesse" des influenceurs Magali Berdah et le rappeur Booba, la querelle dure depuis des mois. (ASTRID AMADIEU / ROMAIN PERROCHEAU / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le parquet de Paris a ouvert le 1er juin trois informations judiciaires visant le rappeur Ellie Yaffa, plus connu sous le pseudo de Booba, pour "cyberharcèlement", "menace de mort" et "doxxing" (divulgation d'informations personnelles), a appris franceinfo auprès du parquet de Paris.

L'influenceuse et patronne de l'agence "Shauna Events", Magali Berdah, spécialisée pour mettre en relation marques et personnalités de la télévision, a déposé plainte le 25 mai 2022 contre Booba. Elle accuse le rappeur d'avoir mené depuis le 17 mai 2022 une campagne de harcèlement moral sur les réseaux sociaux. Elle avait annoncé jeudi 20 avril 2023 sur franceinfo avoir reçu "plus de 120 000 messages de menaces ou d'insultes" en près d'un an, dont "plusieurs centaines" provenant du rappeur Booba. Elle avait aussi avoir porté plainte contre Twitter pour complicité de cyberharcèlement.

>> Affaire Berdah-Booba : l'influenceuse a reçu "plus de 120 000 "messages de menaces ou d'insultes" en un an, "une angoisse" quotidienne

Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris avait ouvert une enquête le 1er juin 2022. Le parquet indique aussi que 28 personnes personnes seront jugées dans cette affaire, "des prévenus principalement nés autour de 1990". Ils sont suspectés de "cyberharcèlement", "menace de mort" et "menace de crime". Booba n'a pas répondu aux convocations de l’Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH) lors des enquêtes préliminaires. Le rappeur est désormais convoqué par le juge d'instruction.

Le "doxxing" (la divulgation d'information personnelle permettant d'identifier ou de localiser une personne et l'exposant à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens), le "cyberharcèlement" et la "menace de mort" sont des délits faisant encourir au rappeur trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.