Hommage aux harkis : "La France a abandonné ses propres soldats"
C'était l'une des promesses de campagne de François Hollande : reconnaître la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis, lors de l'indépendance de l'Algérie. Promesse tenue ce jour.
Il aura fallu attendre 50 ans, même si une journée d'hommage national leur est consacrée depuis 2001. En ce jour un peu spécial, François Hollande a donc estimé que "la France se grandit toujours lorsqu'elle reconnaît ses fautes" . Ce n'est pas le président de la République qui a prononcé son discours - il est à New York; où il doit intervenir à l'Assemblée générale de l'ONU - mais son ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif.
"Il y a 50 ans, la France a abandonné ses propres soldats" (François Hollande)
Le message est très clair : "La mémoire des harkis est une mémoire vivante et souffrante, elle impose à la France un retour sur elle-même et sur son histoire. (...) Il y a 50 ans, la France a abandonné ses propres soldats, ceux qui lui avaient fait confiance, ceux qui s'étaient placés sous sa protection, ceux qui l'avaient choisie et qui l'avaient servie."
La nouveauté dans le discours réside en fait dans l'ouverture des archives : "Aux descendants de harkis qui contribuent aujourd'hui à son identité et à sa vitalité, la République doit toute la transparence sur une histoire qui est non seulement la leur mais la sienne. Dans cet esprit les archives doivent être ouvertes et accessibles à tous. A l'histoire des harkis, nous donnerons la place qui lui revient dans les lieux où elle s'est inscrite, dans les programmes scolaires, dans les travaux de recherche."
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