"Ils se croient de plus en plus forts" : dans l'Hérault, un habitant combat un groupe de musique d'extrême droite
À la Salvetat-sur-Agoût, un habitant se bat depuis plusieurs années contre "Les Brigandes", un groupe de musique aux textes d'extrême droite qui divise le village, rapporte France Bleu Hérault. Il a porté plainte pour "agression" après une altercation avec cette communauté.
À la Salvetat-sur-Agoût, l'ambiance est loin d'être celle de la mélodie du bonheur. En effet, depuis deux ans, un groupe de musique divise les habitants, comme le rapporte France Bleu Hérault. Les Brigandes est une formation composée de sept mères de famille masquées, aux mélodies pop et aux textes identitaires diffusés sur Internet. Les paroles extrémistes de ces jeunes femmes visent les antifascistes, les juifs, les journalistes, les francs-maçons, les homosexuels ou encore... le diable. Les Brigandes se sont installées dans la commune avec leurs conjoints et leurs enfants mais leur présence n'est pas du tout du goût de tous les habitants de ce village de 1 100 âmes. L'un d'eux se bat d'ailleurs sans relâche pour protester contre la présence du groupe de musique.
Un groupe omniprésent dans la commune
Thierry Canals se démène pour déloger celles qui se définissent comment des "chanteuses contestataires mal pensantes" de sa commune. Cet habitant de la Salvetat-sur-Agoût a même porté plainte, début novembre, contre Les Brigandes, pour "agression". "Ils se croient de plus en plus forts", raconte-t-il au micro de France Bleu Hérault. "La dernière agression a eu lieu sur la place publique, devant le monument aux morts, en pleine matinée. Ils se sont approchés de moi, ils ont essayé de me coincer contre une barrière et m'ont suivi jusqu'à la voiture, m'empêchant d'y entrer." Il raconte à France Bleu Hérault avoir été victime d'un "flot d'insultes".
Thierry Canals a souvent l'impression d'être seul dans ce combat, d'autant que la communauté créée par Les Brigandes est présente partout dans le village, malgré la déscolarisation de leurs enfants. "Ils s'inscrivent sur les listes électorales, ils vont jouer gratuitement à la maison de retraite, entretiennent les jardins", raconte-t-il. Malgré les sollicitations de France Bleu Hérault, le maire divers droite de la commune, Thibault Estadieu, refuse de parler des Brigandes.
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