Crise migratoire à Lampedusa : les déclarations de Gérald Darmanin "participent à une hystérisation du débat", dénonce le vice-président de Médecins du monde
Les propos de Gérald Darmanin sur la crise migratoire en cours à Lampedusa "participent à une hystérisation du débat sur l'immigration", a regretté mercredi 20 septembre sur franceinfo le vice-président de l'ONG Médecins du monde, Jean-François Corty. La veille, mardi 19 septembre sur TF1, le ministre de l'Intérieur a, en effet, affirmé que "la France n'accueillera pas de migrants présents" sur la petite île italienne, où plus de 8 500 personnes sont arrivées en trois jours la semaine dernière.
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Refuser d'accueillir certains de ces migrants "ne répond pas aux besoins d'apporter des solutions à la crise humanitaire créée par l'Europe à Lampedusa", affirme encore Jean-François Corty. Et "par cette posture politique", Gérald Darmanin "ne répond pas à plusieurs éléments, dont le fait de renforcer une solidarité nécessaire entre Européens, pour désengorger les dispositifs saturés comme en Grèce ou en Italie."
Médecins du monde dénonce un "mauvais accueil"
Le vice-président de Médecins du monde, qui affirme que le ministre de l'Intérieur "ne sait vraiment pas dans quelle mesure la proportion de demandeurs d'asile" à Lampedusa "sera importante ou non", dénonce aussi le "mauvais accueil" qui leur est réservé en France. Il existe un "ras-le-bol des riverains et des associations, parce qu'aujourd'hui quand on accueille mal" dans la cinquième puissance économique mondiale, "on altère la représentation" de ces migrants.
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