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Immigration : Elisabeth Borne se dit prête à discuter des "modalités" d'un titre de séjour pour les métiers en tension

La Première ministre veut ainsi montrer que le gouvernement tend la main aux Républicains, pour tenter d'obtenir un compromis sur le futur projet de loi immigration.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Première ministre Elisabeth Borne à la sortie du conseil des ministres dans la cour d'honneur du palais de l'Elysée le 14 juin 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

C'est un point du projet de loi sur l'immigration qui cristallise l'opposition des Républicains. Elisabeth Borne se dit prête, dans un entretien au Figaro publié en ligne mercredi 14 juin, à discuter des "modalités" d'un titre de séjour pour les secteurs qui ont du mal à trouver de la main-d'œuvre. "La première logique est de permettre à tous ceux qui sont ici régulièrement d'accéder à un travail", souligne la Première ministre. "Avec la création d'un titre de séjour dans les métiers en tension, l'idée n'est pas de créer un appel d'air, mais de prendre en compte certaines situations", fait valoir la cheffe du gouvernement.

Le dispositif actuel fixe plusieurs conditions à la régularisation : être depuis trois ans sur le territoire français, exercer un métier en tension, ne pas faire venir sa famille, avoir travaillé depuis 18 mois dans ces métiers en tension et disposer d'une promesse d'embauche. Selon le ministère de l'Intérieur, le gouvernement serait prêt à porter à "5, 6 ou 7 ans" la condition de résidence, à fixer à 1,5 smic la condition de revenus, et ajouter l'obligation d'avoir un CDI.

"Je ne sais pas de quoi la droite doute"

Fin mai, le ministère de l'Intérieur laissait déjà entendre que le gouvernement était prêt à durcir son dispositif de régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension pour tenter d'obtenir un compromis avec LR sur le texte immigration, dont le contenu doit être précisé en juillet, après des concertations avec la droite. LR a mis la pression sur le gouvernement en déposant deux propositions de loi sur ce sujet.

Mais dans cette interview, Elisabeth Borne tient à faire part, face aux critiques de la droite, de sa détermination à "avancer" sur la question de l'immigration, "en recherchant l'efficacité, dans le cadre des valeurs de notre pays". "Je ne sais pas de quoi ils doutent ! J'ai été préfète, je sais les améliorations nécessaires", plaide-t-elle.

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