Immigration : "Emmanuel Macron est un pompier pyromane", juge Olivier Faure (PS)
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 26 septembre.
Qu'attend le Parti socialiste sur la question de la réforme des retraites ? "Aujourd'hui c'est le grand flou, avec un président de la République qui ne joue pas cartes sur table. Il nous annonce une réforme systémique, très inquiétante pour les Françaises et les Français", explique Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, jeudi 26 septembre.
Pour autant, une phase de concertation s'ouvre, d'où le flou du gouvernement. "La question s'est de savoir si on débat pour simplement occuper le temps jusqu'aux municipales, et à ce moment-là on découvrira le projet, ou est-ce que l'on débat pour entrer dans une vraie négociation", estime Olivier Faure. Le président s'est exprimé sur l'immigration, jugeant que nous étions à la fois "inhumains" et "inefficaces" et souhaite accueillir moins, mais accueillir mieux.
Le chef de l’État souhaite "évaluer" l'Aide médicale d’État, fustigeant les "excès" qui ont lieu, selon lui, dans les recours qu'ont les étrangers à ce dispositif. "Emmanuel Macron est un pompier pyromane, il laisse sous-entendre que l'Aide médicale d'État est un sujet, puis, ensuite, on recule. Tout cela n'a qu'un seul objectif : organiser un débat perpétuel avec le Front national. Ce débat-là je n'en peux plus ! Ce débat est mortifère", tranche Olivier Faure.
"Nous sommes très loin de la submersion [migratoire]"
Concernant l'Aide médicale d'État, qui coûte près de 900 millions d'euros par an (+ 40% environ sur les dix dernières années), Olivier Faure estime qu'il s'agit "d'une question de santé publique, pas seulement pour les migrants, mais même pour la population française : est-ce que vous voulez que vos enfants, demain, soient contaminés par la tuberculose parce qu'il y aura des gens que l'on n'aura pas soignés qui sont dans nos rues ?", critique Olivier Faure.
"Le solde migratoire en France est à peine de 60 000 [personnes] selon l'Insee, il est même de moins de 50 000 [personnes] selon Eurostat. En réalité, nous sommes très loin de la submersion [migratoire]", conclut Olivier Faure.
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