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Migrants à bord de l'"Ocean Viking" : "Il n'est pas possible d'attendre plus longtemps" pour débarquer, alerte la directrice générale de SOS Méditerranée

Sophie Beau affirme que la situation à bord de l'"Ocean Viking" est désormais "critique" et demande à la France de lui assigner un port pour débarquer les 234 migrants repêchés il y a 19 jours en Méditerranée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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  (VINCENZO CIRCOSTA / AFP)

"Il n'est pas possible aujourd'hui d'attendre plus longtemps face à la situation qui a atteint ses limites à bord" de l'"Ocean Viking", alerte mercredi 9 novembre sur franceinfo Sophie Beau, directrice générale et co-fondatrice de SOS Méditerranée. Depuis 19 jours, 234 migrants sont bloqués à bord du navire humanitaire. Le bateau se trouve "le long des côtes de Sicile dans les eaux internationales", il se dirige depuis mardi vers les eaux internationales près de la Corse, qui se dit prête à accueillir "si nécessaire" le navire.

Sophie Beau assure que son ONG a "fait 41 demandes de désignation d'un port sûr aux différentes autorités maritimes", mais elle n'a reçu "aucune réponse positive". La directrice générale de SOS Méditerranée dénonce donc l'attitude des États européens qui ont "bafoué le droit maritime", citant "l'Italie et Malte".

"Le droit maritime est extrêmement clair : quand il y a un naufrage et des sauvetages, les capitaines doivent porter assistance et ensuite l'obligation repose sur les États côtiers qui ont obligation d'ouvrir un port sans aucun délai."

Sophie Beau, directrice générale et co-fondatrice de SOS Méditerranée

à franceinfo

L'ONG regrette que l'Italie n'ait "jamais répondu à [ses] demandes de débarquement". Face à l'urgence de la situation à bord "qui a atteint un seuil critique", le navire a donc directement sollicité la France jeudi "pour demander un débarquement imminent, dans les meilleurs délais". "Nous avons besoin absolument de débarquer au plus vite toutes ces personnes, ces rescapés qui sont passés par des conditions de vie terrible dans les camps ils ont été détenus en Libye, qui ont failli ensuite perdre la vie en mer", explique Sophie Beau. La directrice générale de l'ONG SOS Méditerranée attend "toujours une décision d'une autorité maritime compétente", ou "une réponse de la France".

Sophie Beau ne peut "pas imaginer" que la France refuse de lui assigner un port. Elle affirme que la France a "l'obligation de respecter le droit maritime". "Nous allons prochainement arriver à proximité des eaux françaises, nous n'aurons aucun autre choix que de débarquer en France", prévient-elle.

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