Projet de loi immigration : le sujet "était trop grave pour rester en retrait", affirme Clément Beaune, qui n'entend pas démissionner
"J’assume qu’il y ait eu une mobilisation et une pression collectives, en amont du vote, parce que beaucoup de choses nous paraissaient extrêmement dangereuses et problématiques dans le texte sorti du Sénat. Ce n’est pas une question de chantage, de menaces." Dans une interview au Parisien, mercredi 3 janvier, Clément Beaune sort du silence après le vote du projet de loi immigration, le 19 décembre. Très remonté contre le texte sorti du Sénat, le ministre des Transports avait organisé ce jour-là une boucle Telegram appelée "Valeurs" où plusieurs ministres, de l'aile gauche, avaient été conviés. Une invitation à dîner avait également été lancée par ce macroniste de la première heure.
Seul, Aurélien Rousseau, le ministre de Santé, avait finalement claqué la porte, la démission de la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, avait été refusée par l'exécutif. "On pourra m’accuser de tout ce qu’on veut, mais pas de dérobade. J’aurais pu me tenir à l’écart du sujet, mais il était trop grave et important pour rester en retrait", justifie à présent Clément Beaune. "Est-ce que je pense qu’après avoir beaucoup échangé avec la Première ministre, on a fait évoluer le texte dans la bonne direction ? Oui. Est-ce que c’est terminé ? Non, il y a encore des combats à mener. Est-ce que je veux y participer ? Oui", ajoute-t-il.
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