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Info franceinfo Le gouvernement veut engager une réflexion sur la création d'une fondation pour les harkis

À l'occasion de la journée nationale d'hommage aux harkis, la secrétaire d'État chargée des Anciens compbattants, Patricia Miralles, veut engager une reflexion pour la création d'une fondation pour les harkis.
Article rédigé par Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patricia Miralles, la secrétaire d'État chargée des anciens combattants, le 30 septembre 2022, au camp Rivesaltes, camp de transit des harkis après la guerre d’Algérie. (JC MILHET / HANS LUCAS)

Patricia Miralles, la secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants, va proposer lundi 25 septembre d'engager une réflexion sur la création d'une Fondation pour les harkis, a appris franceinfo auprès du ministère. L'annonce sera faite lors de son discours aux Invalides, à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux harkis. Français musulmans majoritairement recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les harkis ont été abandonnés par la France à la fin du conflit. Souvent accompagnés de femmes et d'enfants, ils ont été transférés en France après l'indépendance, où ils ont été placés dans des camps de transit aux conditions de vie indignes.

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Cette réflexion répond à une demande de plusieurs associations, indique le ministère. Patricia Miralles va confier au contrôle général des armées, chargé de conseiller le ministre et la secrétaire d’Etat, une mission qui permettra de recueillir les attentes des acteurs concernés sur la création d’une telle fondation, sur les missions qui lui reviendraient et sur son articulation avec d’autres fondations dédiées à des thématiques similaires. Cette fondation permettrait de mieux faire connaître l’histoire des harkis et de rappeler qu’ils sont des anciens combattants de l’armée française.

11 000 dossiers traités

Depuis le mois de mai 2023, 45 nouveaux sites ont été reconnus comme des structures d'accueil donnant droit à réparation, c'est-à-dire à une indemnisation, pour les harkis et leurs familles, mais d'autres attendent encore, comme à Buchelay (Yvelines).

À ce jour, 11 000 dossiers ont été traités depuis la loi de reconnaissance et de réparation envers les harkis, promulguée le 23 février 2022. Cette loi ouvre un droit à réparation pour les harkis du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français. Sur ces 11 000 dossiers traités, 10 000 ont été acceptés pour un montant moyen d'indemnisations à 8 500 euros.

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