Interdiction de fumer : les buralistes dans la rue
"Fiers d’être buralistes", "Notre village a besoin de son buraliste"… Les slogans suivent le cortège. Ils sont environ 10.000 commerçants (6.700 selon la police) à défiler depuis la gare Montparnasse jusqu’à l’Assemblée nationale pour manifester contre l’interdiction de fumer dans les lieux publics à compter du 1er janvier prochain.
Les buralistes se battent pour un aménagement de la loi telle qu’elle existe aujourd’hui. En l’état, si l’on interdit de fumer dans les bistrots, ils fermeront les uns après les autres. C’est en tout cas la certitude de chacun des professionnels présents aujourd’hui.
_ " On demande l'ouverture de discussions pour qu'on puisse trouver des solutions afin d’adapter le texte", explique René Le Pape, le président de la fédération des débitants de tabac. Installer des extracteurs d’air par exemple, plutôt que de construire des pièces indépendantes, ou permettre aux petits bars ruraux de choisir s’ils veulent être fumeurs ou non fumeurs, sont des possibilités à envisager.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a indiqué dans la journée que le ministère avait "travaillé à des aménagements" sur l'interdiction de fumer, pour permettre notamment "que l'on puisse fumer sur les terrasses". Tout en rappelant l'importance de la santé des Français, une santé qui passe aussi par le portefeuille.
_ Et René Le Pape de rétorquer : "Si je balance ça à mes buralistes, ils vont se marrer et (...) je vais me faire lyncher !" "Ca parait évident que sur une terrasse couverte mais ouverte sur le côté, on puisse fumer. Elle (Roselyne Bachelot) vient de faire preuve d'une énorme ouverture", ironise-t-il.
Quelque 80 députés UMP ont cosigné une proposition de loi visant à autoriser à fumer dans tous les lieux où l'on vend du tabac, y compris dans certains cafés et restaurants mais à l'exception des discothèques.
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