Droit à l'avortement : François Bayrou s'interroge sur "l'utilité" d'une inscription dans la Constitution
Le leader du MoDem a fait entendre dimanche une voix dissonnante au sein de la majorité sur cette question.
"Dans l'état où le pays se trouve, avec toutes les questions que nous avons devant nous, est-ce qu'il est bon, utile, de faire ça alors même qu'aucun courant politique en France ne remet en cause la loi Veil et ce qu'elle est devenue ?" Sur le plateau de BFMTV, dimanche 26 juin, François Bayrou s'est interrogé sur l'opportunité d'inscrire dans la Constitution le droit à l'avortement. "Est-ce que c'est utile au pays, en ce moment, d'aller organiser un référendum sur cette question ?", a-t-il ajouté. Le leader centriste fait ainsi entendre une voix dissonnante au sein de la majorité sur ce sujet.
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Après la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer ce droit vendredi, la nouvelle présidente du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé, avait annoncé samedi le dépôt d'une proposition de révision constitutionnelle pour inscrire "le respect de l'IVG" dans notre loi fondamentale. Une initiative soutenue par la Première ministre, Elisabeth Borne.
"C'est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux Etats-Unis (...) qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française."
François Bayrou, leader du MoDemsur France Inter
Une révision constitutionnelle nécessite l'adoption du même texte par l'Assemblée et le Sénat, puis elle doit être approuvée par référendum. Autre option : si la révision a été initiée par l'exécutif, ou reprise par lui, le texte (devenu projet de loi et plus proposition de loi) doit aussi être validé par les deux chambres mais peut être soumis au Parlement réuni en Congrès, qui doit le voter à une majorité des 3/5e des suffrages exprimés.
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