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Les députés argentins approuvent la légalisation de l'avortement

C'est un vote historique dans ce pays très marqué par l'Eglise catholique, d'où est originaire le pape François. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des Argentines célèbrent le votent de l'Assemblée en faveur du droit à l'avortement, à Buenos Aires (Argentine), le 14 juin 2018.  (EITAN ABRAMOVICH / AFP)

Les députés argentins ont adopté, jeudi en première lecture, un projet de loi légalisant l'avortement durant les 14 premières semaines de grossesse, malgré l'opposition de l'Eglise catholique. Le texte a été approuvé avec une courte majorité. Le "oui" au projet de loi a recueilli 129 voix, contre 125 pour le "non". Le projet de loi doit encore être approuvé par le sénat, réputé plus conservateur, pour que l'avortement soit légalisé.

Le vote est historique en Argentine, pays du pape François, où l'Eglise a mis toutes ses forces dans la bataille pour mettre en échec le projet de loi. Le texte a été adopté jeudi matin, au terme de plus de 22 heures de discussions, où les divisions entre partis se sont effacées pour laisser la place à un débat passionné.

"La femme n'a pas droit à l'avortement"

"C'est le temps du droit des femmes", a célébré la députée de Proposition républicaine (PRO, membre de la coalition gouvernementale Cambiemos) Silvia Lospennato. "C'est absurde et injuste d'approuver une loi qui autorise à tuer des êtres humains qui doivent être respectés, dès leur conception", a en revanche dénoncé Luis Pastori, député de l'Union civique radicale (UCR, Cambiemos).

Un autre député de Cambiemos Sebastián Bragagnolo rejette la loi en affirmant que "la femme n'a pas droit à l'avortement, elle a droit à la santé. L'enfant à naître est biologiquement et scientifiquement un être humain."

Des milliers de personnes des deux camps ont bravé le froid et passé la nuit de mercredi à jeudi devant le Parlement. Les partisans du texte portaient un foulard vert, espérant vivre un jour historique. Les opposants ont, pour leur part, prié pour que le "non" l'emporte.

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