60 000 euros d'amende pour un incendie qui a fait 17 morts
Le sinistre avait dévasté un immeuble parisien insalubre, en août 2005. Il avait fait 17 morts, dont 14 enfants. Les proches des victimes estiment que certaines responsabilités ont été éludées.
Six ans et demi après, la condamnation est tombée, et elle semble bien légère aux familles des victimes. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, jeudi 19 janvier, l'association Freha et la société Paris Banlieue Construction à payer une amende de 30 000 euros chacune, pour leur responsabilité dans l'incendie qui avait fait 17 morts, dont 14 enfants, en août 2005 dans un immeuble insalubre, à Paris.
Les deux condamnés étaient mis en cause pour des aménagements ayant, selon l'accusation, favorisé la propagation des flammes. En plus des amendes, ils ont également reçu l'obligation de verser 444 000 euros à l'assurance-maladie, ainsi que 1,6 million d'euros au Fonds de garantie des victimes. Quant aux parents de personnes décédées dans l'incendie, ils se partageront, au total, près de 700 000 euros.
Un immeuble au réseau éléctrique défaillant
Pas suffisant, selon les plaignants, qui considèrent que les autorités ont été injustement épargnées. "J'ai toujours eu l'impression que ce dossier n'intéressait personne. Jamais l'état de l'immeuble ne permettait à des êtres humains d'habiter dedans. Or, on ne s'est jamais tellement préoccupé des responsabilités en la matière", avait déclaré Me Jean-Marc Florand, un des avocats des familles de victimes lors du procès en septembre.
L'immeuble, situé Boulevard Vincent-Auriol, dans le 13e arrondissement de Paris, avait des problèmes de fuites d'eau, de réseau électrique défaillant, était envahi par les rats et présentait des risque de saturnisme, selon les plaignants, des locataires pour la plupart d'origine africaine et en situation régulière.
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