A 18 ans, il écope de trois ans de prison pour apologie du terrorisme
La tête baissée, son pull-over gris remonté jusqu’au nez, Yacine arrive hésitant dans la salle d’audience. D’une voix à peine audible, il s’excuse : "Je regrette vraiment tout cela monsieur le juge ". Son attitude contraste avec les 70 pages de tweets que le président du tribunal lit pendant plus d’une heure. Ceux du 14 novembre par exemple, le lendemain des attentats : "Mort de rire, fusillades à Paname", ou encore "craignez Allah". Le jeune homme de 18 ans a également menacé de mort l’imam de Drancy, considéré comme modéré. Il a donc été condamné à trois ans de prison dont deux ferme pour apologie du terrorisme et menaces de mort.
Le jeune homme, converti à l’islam il y a quatre ans, s’est radicalisé en quelques mois, "en apprenant tout seul " selon ses propres mots. Il a déjà été condamné plusieurs fois pour "vol avec violence" et "outrages", jamais pour des faits liés au terrorisme.
La défense dépeint un jeune homme à la dérive depuis le mois de mai dernier : il arrête les cours, apprend que sa mère est atteinte d’une sclérose en plaques et développe une addiction à Twitter. "C’est vrai, je n’étais plus moi-même sur internet" conclut le prévenu. Un discours qui n’a pas convaincu les juges qui ont suivi à la lettre les réquisitions du ministère public.
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