: Vidéo "On a été légitimé dans notre travail", selon la directrice de la crèche Baby-Loup
Natalia Baleato était soulagée après la décision de la Cour de cassation, qui a confirmé mercredi le licenciement pour faute grave d'une salariée voilée.
L'affaire était devenue emblématique en plein débat sur la laïcité en France. La Cour de cassation a confirmé, mercredi 25 juin, le licenciement en 2008 pour faute grave d'une salariée voilée de la crèche Baby-Loup de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Cette décision met un point final, devant la justice française, à cette affaire très médiatique. Mais, Fatima Afif, la salariée voilée, avait prévenu, en novembre 2013 : "J'irai jusqu'à la Cour européenne [des droits de l'homme] s'il le faut.".
Bien-être des enfants et émancipation des femmes
"Baby-Loup est soulagé, on a été légitimé dans notre travail, a soufflé la directrice de la crèche Natalia Baleato mercredi après la décision de la Cour. La crèche est une association 1901 sans but lucratif, ce n'est pas une crèche privée, c'est une association qui travaille depuis vingt-cinq ans pour le bien-être des enfants et pour l'émancipation des femmes."
La justice avait d'abord validé le licenciement de Fatima Afif, mais la chambre sociale de la Cour de cassation avait jugé, en mars 2013, que le principe de laïcité ne pouvait s'y appliquer puisque la structure est privée.
Mercredi, la Cour de cassation a considéré que le règlement intérieur de Baby-Loup interdisant le port du voile était "justifié et proportionné", puisque la structure a pour objet de "développer une action orientée vers la petite enfance en milieu défavorisé et d'œuvrer pour l'insertion sociale et professionnelle des femmes, sans distinction d'opinion politique et confessionnelle".
La crèche Baby-Loup a quitté Chanteloup-les-Vignes à fin décembre 2013, invoquant "des pressions", pour rouvrir trois mois plus tard dans la ville voisine de Conflans-Sainte-Honorine.
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