Affaire Mis et Thiennot : "On est peut-être au bout" d'un "combat de longue haleine", confie le fils de Gabriel Thiennot
77 ans après les faits, Raymond Mis et Gabriel Thiennot bénéficieront, à titre posthume, d'un procès en révision, ce qui satisfait Thierry Thiennot. Le fils de Gabriel Thiennot raconte vendredi 6 octobre sur France Inter "la surprise" qu'il a ressentie la veille, quand la commission d'instruction a décidé de renvoyer vers la Cour de révision le dossier de ces deux hommes, condamnés pour le meurtre d'un garde-chasse en 1946 et graciés en 1954 par le président René Coty. Ces deux hommes, décédés depuis, n'ont cessé de clamer leur innocence, dénonçant des sévices subis au cours de leur garde à vue. Pour leur comité de soutien, et leurs proches, c'est "un combat de très longue haleine".
Thierry Thiennot entend continuer à se battre "pour l'honneur de [son] père qui malheureusement n'est plus là" mais aussi "pour faire honneur à la justice française". Thierry Thiennot compte d'ailleurs se recueillir sur la tombe de son père pour lui "dire qu'on est peut-être au bout" de l'affaire, qu'il "n'y a qu'une marche à franchir". Il salue la décision de la commission d'instruction, affirmant que "les magistrats ont respecté la loi", celle votée en 2021, qui permet d'annuler des aveux obtenus sous la torture.
Désormais, la Cour de révision doit se réunir, à une date qui reste à préciser. "L'enjeu maintenant ce sera un nouveau procès", indique Thierry Thiennot. Selon lui, il ne reste dans ce dossier "que deux témoignages à charge", ceux de "Désiré Brunet et d'Albert Nisseron". Ce dernier "n'est plus de ce monde, il s'est rétracté plusieurs fois, et des experts ont déterminé qu'il avait l'âge mental [d'un enfant] de 9 ans et demi", dénonce Thierry Thiennot.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.