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Air France condamnée pour avoir débarqué une militante propalestinienne

Cette passagère avait été débarquée d'un avion pour Tel-Aviv au motif qu'elle n'était ni israélienne ni juive. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des avions d'Air France sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le 31 mars 2012. (JOEL SAGET / AFP)

Air France devra payer 10 000 euros d'amende et verser 3 000 euros à l'une de ses passagères. La compagnie a été condamnée pour discrimination à l'égard d'une militante propalestinienne, jeudi 4 avril à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Cette dernière avait été débarquée d'un avion pour Tel-Aviv (Israël) au motif qu'elle n'était ni israélienne ni juive. 

Le 15 avril 2012, Horia Ankour, une élève infirmière de 30 ans, souhaite se rendre en Israël pour participer à une opération "Bienvenue en Palestine" organisée par des militants propalestiniens. Alors que l'avion s'apprête à décoller de l'aéroport de Nice, une préposée d'Air France vient lui demander si elle a un passeport israélien. Devant la réponse négative de la passagère, elle la prend à l'écart pour lui demander si elle est juive. Horia Ankour est alors débarquée après avoir répondu "non".

A la demande de la passagère, Air France lui fournit ensuite une attestation de non embarquement sur laquelle les deux questions sont clairement mentionnées. Cette pièce a été versée au dossier.

"On ne peut pas tolérer ce genre de comportement"

Lors du procès, le 17 janvier, Horia Ankour a reçu le soutien du parquet, qui a fustigé une "discrimination caractérisée". "On ne peut pas tolérer ce genre de comportement sur notre territoire, a jugé le procureur. Aujourd'hui, on vous demande si vous êtes juive, demain si vous êtes musulmane, après-demain si vous êtes homosexuelle ou syndiquée !"

A l'audience, l'employée d'Air France a expliqué qu'il était apparu juste avant le décollage que le nom d'Horia Ankour figurait sur une liste de personnes indésirables établie par les autorités israéliennes. "On savait que cette dame ne pourrait pas rentrer" en Israël. "On a posé ces questions parce que le chef d'escale d'Air France à Tel Aviv [le] demandait."

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