Cet article date de plus d'onze ans.

Après l'évasion de Redoine Faïd, fouille générale à la prison de Sequedin

Au lendemain de la découverte d'explosifs et de téléphones portables dans les toilettes de la prison, une fouille générale est organisée à la prison de Sequedin, cinq jours après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd. Cette fouille mobilise plus de 200 fonctionnaires.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

L'administration pénitentiaire a
mobilisé les troupes. À l'heure du laitier, plus de 200 fonctionnaires, de
nombreux surveillants mais aussi des Eris (équipes régionales d'intervention et
de sécurité), ont investi la prison de Sequedin (Nord) pour une fouille
générale qui devrait durer toute la journée. Les 800 détenus ont été rassemblés
dans la cour de la prison pour y être fouillés, pendant que la prison est
passée au peigne fin, jusque dans les moindres recoins de chaque cellule et des
parties communes.

Une fouille réclamée par les
gardiens depuis belle lurette : "On suspectait l'introduction d'une
arme et d'explosifs, et malheureusement on n'a pu que le constater
samedi",
explique Jean-François Forget, secrétaire national de l'Ufap-Unsa
Justice
.

Cette inspection générale intervient cinq jours après l'évasion spectaculaire
de Redoine Faïd
, samedi, avec explosifs et prise d'otages. Et mercredi, des
téléphones portables et des morceaux d'explosifs ont été retrouvés dans les
toilettes de la prison. Les gardiens ne sont pas tombés dessus par hasard : ils
ont été renseignés par un détenu, auditionné dans l'enquête sur l'évasion de Faïd,
selon une source syndicale.

"La loi est trop permissive,
les moyens que l'on nous donne sont trop faibles" (Jean-François Forget,
Ufap-Unsa Justice)

Au-delà de Sequedin, les syndicats
de gardiens réclament des fouilles dans d'autres prisons également. "Il
y a trois semaines, nous avons failli vivre le même drame à Réau
(près de
Melun, ndlr) [...] À Compiègne, on n'a pas été entendus mais on a retrouvé une
arme
[...] On est dans un laxisme encadré et orchestré par nos
gouvernants, qu'ils soient de droite ou de gauche",
dénonce le
responsable syndical. "Et les personnels sont perpétuellement en
danger",
avertit Jean-François Forget.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.