Après le rejet des QPC, le procès PIP se poursuit
Premier face-à-face
difficile, mercredi, à Marseille, au procès des implants mammaires défectueux
PIP. Les victimes étaient pour la première fois confrontées au principal responsable de leurs
malheurs : le fondateur de la société Poly Implant Prothèse, Jean-Claude Mas.
Elles ont également dû affronter une audience très technique, où il n'a été
question que de procédure. Avec une crainte : le report du procès.
Après la reprise de l'audience à 9h30 ce jeudi, les parties civiles ont
poussé un soupir de soulagement. La présidente du tribunal, Claude Vieillard, a
répondu par la négative à la requête d'avocats de deux prévenus, qui
souhaitaient que soient transmises à la cour de Cassation deux questions prioritaires
de constitutionnalité (QPC). La présidente précisant que ces requêtes étaient "dépourvues
de caractère sérieux ". "Donc l'audience se poursuit et le tribunal va
désormais examiner les incidents soulevés par les prévenus ", a ajouté Mme
Vieillard.
Des parties civiles dans l'attente d'indemnisations pour financer le retrait des prothèses défectueuses
La transmission de ces QPC aurait signifié un
report du procès sine die. Pour ces femmes, dont beaucoup n'ont pas les moyens de
se payer une nouvelle opération pour retirer leurs prothèses défectueuses,
l'attente des indemnisations risque de tourner au cauchemar quotidien. Plus de 5.200 femmes,
des Françaises surtout, ont déposé plainte dans cette affaire (pour 30.000
porteuses environ en France, et bien plus encore à l'étranger).
Le procès est prévu pour
durer jusqu'au 17 mai. Une fois tous les incidents de procédure passés en
revue, le tribunal communiquera un calendrier. Les réquisitions à ce stade sont
prévues le 14 mai.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.